La capacité des centres fermés n’est pas entièrement exploitée

9 février 2023
Tomas Roggeman

La capacité des centres fermés du pays, où sont détenues les personnes sans droit de séjour valable en vue de leur expulsion, n’est pas entièrement exploitée. Plus de 25 % des places disponibles ne sont en effet pas utilisées. C’est ce qui ressort des chiffres demandés par le député fédéral Tomas Roggeman. « En l’absence de politique volontaire en matière d’expulsions forcées, les places disponibles dans les centres fermés restent vides. Un changement de cap s’impose de toute urgence », déclare Tomas Roggeman.

Notre pays compte six centres fermés servant à la détention des personnes en séjour illégal ou dont la demande d’asile ou de séjour a été refusée en vue de leur expulsion. Les résidents y sont incarcérés dans l’attente de leur retour. Leur capacité n’est toutefois pas entièrement exploitée. En 2022, 74 % de la capacité était utilisée en moyenne. Ce sont les centres fermés de Bruges et Steenokkerzeel qui comptent le plus de places vides, moins de 60 % des places y étant occupées en moyenne.

Des chiffres de retour historiquement bas

Tomas Roggeman n’est guère surpris : « Les chiffres de retour du gouvernement Vivaldi sont historiquement bas. La secrétaire d’État a indiqué à plusieurs reprises ne pas miser entièrement sur les possibilités de retour forcé. C’est une occasion manquée », déplore Roggeman.

Le retour volontaire ne fonctionne pas comme il le faudrait

Curieusement, le gouvernement fédéral prévoit la construction de nouveaux centres fermés alors même que les centres actuels ne sont pas entièrement exploités. Le retour volontaire ne fonctionne pas non plus comme il le faudrait. Jusqu’en octobre compris, l’année dernière, à peine 2 180 personnes ont quitté le pays de manière volontaire. Une grande différence par rapport à la période 2014-2018, où le total dépassait les 4 000 par an, et ce alors que des moyens supplémentaires ont été débloqués en vue du retour volontaire.

Miser sur les retours forcés

Pour la N-VA, un changement de cap s’impose et la secrétaire d’État doit opter pour une politique axée sur le retour forcé. « Le gouvernement fédéral devrait miser davantage sur les expulsions forcées en exploitant pleinement la capacité des centres fermés. Sous la pression des partis de gauche de la coalition, comme le PS et Groen, le nombre d’expulsions forcées est fortement limité. On n’arrivera jamais à rien », conclut Tomas Roggeman.

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