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« La Belgique est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre »
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Le chef de groupe au parlement fédéral Peter De Roover a réagi de manière claire au discours sur l’état de l’Union du Premier ministre De Croo : le gouvernement Vivaldi ne fera plus rien au cours de l’année à venir, alors que toutes les réformes indispensables ont été mises au frigo. « Ce gouvernement nous a valu cinq années de stagnation, à un moment où nous ne pouvons plus nous le permettre. De Croo n’a rien fait au cours de cette législature. Les choses n’ont jamais été aussi claires : en Belgique, toute réforme est impossible. La Belgique est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. »
En nommant ce gouvernement en 2020, Alexander De Croo a dit, pour résumer : « Nous avons renvoyé les prophètes de malheur dans l’opposition et allons enfin montrer qu’il est possible de mener des réformes en Belgique. » Quatre ans plus tard, la conclusion est sans appel : il ne s’est rien passé et ne se passera rien.
Cinq ans de blocage
« Avec de telles dettes, nous ne pouvions pas nous permettre de perdre toutes ces années, mais c’est exactement ce que De Croo a fait. Il a bloqué le pays pendant cinq ans et va maintenant se reposer sur ses lauriers. Il n’y a pourtant pas de quoi. Le seul point positif est l’extension des flexi-jobs, un excellent complément à une politique qui n’a toutefois jamais été mise en œuvre : l’activation », explique De Roover.
Tout à l’arrêt
« Toutes les tentatives de mettre en place des réformes de fond - dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont nécessaires - ont échoué : fiscalité, pensions, marché du travail... Dans tous ces domaines, il a dû renoncer. C’est pourquoi je pense qu’il a décidé de ne même pas tenter de les remettre à l’ordre du jour. »
Lâcheté
« En 2020, on a formé un gouvernement avec de tels écarts idéologiques que l’on n’a finalement pas pu faire grand-chose de plus que de tenir la boutique et dépenser de l’argent. Mais les déficits accumulés aujourd’hui sont les pertes de pouvoir d’achat de demain... C’est la lâcheté de la Vivaldi : ils n’ont su s’accorder que sur les dépenses. Ils jouent au Père Noël avec de l’argent qui n’existe pas par manque de vision et surtout de courage. Le courage de mener de véritables réformes. »
Pour De Roover, ces réformes n’auront jamais lieu : « Les choses n’ont jamais été aussi claires : en Belgique, toute réforme est impossible. La Belgique est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. »