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La Belgique devient un paria au sein de l’OTAN
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La commission Défense de la Chambre a débattu avec le Premier ministre et les ministres de la Défense et des Affaires étrangères du sommet de l’OTAN prévu à Vilnius la semaine prochaine. À peu de choses près, le Premier ministre s’y rendra avec le budget de défense le plus réduit de toute l’alliance. Theo Francken : « L’ensemble des alliés sont passés à la vitesse supérieure après l’invasion russe. Pas la Belgique. Ce n’est plus justifiable vis-à-vis de nos alliés. »
Un grand sommet de l’OTAN se tiendra à Vilnius, capitale de la Lituanie, les 11 et 12 juillet 2023. La poursuite du soutien à la défense ukrainienne et le renforcement militaire de l’OTAN y seront notamment abordés. Les efforts déployés par chaque pays à cet égard seront également passés au crible. Le Premier ministre Alexander De Croo est venu décrire l’ordre du jour ainsi que les priorités de la Belgique devant la commission Défense de la Chambre. Il n’est cependant pas allé au-delà des belles paroles.
En bas du classement
Theo Francken : « Le Premier ministre n’a pas abordé la grande question : les investissements supplémentaires dans la défense que l’OTAN exige de chaque État membre. Il y a neuf ans, lors du sommet de l’OTAN au Pays de Galles, un objectif de 2 % du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB des États membres avait été convenu. Malgré toutes les promesses de De Croo, la Belgique ne l’atteint pas. Pire, nous sommes tout en bas du classement. »
La Cour des comptes cinglante
Si, d’après les calculs du gouvernement, nous aurions dû atteindre 1,26 % du PIB cette année, la Cour des comptes souligne que ce taux n’est en réalité que de 1,20 %. Par rapport à 2022, la hausse n’est donc que de 0,01 % malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Tous les pays ont réagi après cet événement. Pas la Belgique. La Belgique n’a rien fait.
Manque de solidarité avec nos partenaires de l’OTAN
Theo Francken : « Dans l’accord de coalition, deux concepts sont au cœur de la politique étrangère : le multilatéralisme et la solidarité. En n’investissant pas plus dans la défense, le gouvernement fait preuve d’une absence totale de solidarité avec nos partenaires de l’OTAN. Il est temps que nous prenions nos responsabilités. »
La Belgique devient un paria au sein de l’OTAN
À l’exception de l’Espagne et du Luxembourg, nous sommes le plus mauvais élève de la classe OTAN, alors que la présence du siège de l’alliance dans notre pays nous rapporte beaucoup sur le plan économique. « Avant l’invasion russe, le comportement nonchalant de la Belgique en matière de défense était toléré. Aujourd’hui, la plupart des pays européens investissent massivement dans leur défense et vont donc exiger que la Belgique fasse de même. Ils ont raison, car avec ce budget, le gouvernement fait du pays un paria au sein de l’OTAN. »