La Belgique avait droit à 7,5 millions de vaccins, mais le gouvernement n’en a commandé que 5 millions

La N-VA ne comprend pas pourquoi le Premier ministre De Croo et le ministre de la Santé Vandenbroucke n’ont rien fait pour obtenir plus de vaccins. « Malgré le changement de pouvoir, le gouvernement ne fait pas mieux que ses prédécesseurs. Quelle nonchalance ! »

Cet été, le gouvernement avait annoncé avoir souscrit à la procédure d’achat européenne pour le vaccin en cours de développement de BioNtech/Pfizer. Le gouvernement n’était pas à la table des négociations pour la conclusion du contrat d’achat, mais a pu se prononcer en deuxième instance et donc commander des vaccins. Il a décidé d’en commander 5 millions sur un total de 200 millions. Mais la Commission européenne avait une option pour 100 millions de doses supplémentaires. Personne n’a pu dire combien seraient attribuées à notre pays. Un bref calcul permet de déduire qu’il s’agit de 2,5 millions de vaccins supplémentaires pour la Belgique.

Lorsque les études cliniques ont confirmé l’efficacité du vaccin au mois de novembre, de nombreuses autorités ont décidé de passer la vitesse supérieure. Elles ont commandé des vaccins supplémentaires à BioNtech/Pfizer, ont créé des villages de vaccination, ont annoncé des stratégies, etc. Chez nous, un groupe de travail a enfin été mis sur pied fin novembre...

La N-VA a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises

On a ensuite appris que l’Allemagne recevrait 30 des 100 millions de vaccins supplémentaires, ce qui ne correspond pas à son nombre d’habitants. La N-VA a plusieurs fois interrogé les ministres de la Santé et le Premier ministre quant à la proportionnalité dans la distribution des vaccins. Et quand on a appris que nous ne recevrions qu’une livraison symbolique de 10 000 vaccins en décembre, elle a encore tiré la sonnette d’alarme. Car dans le même temps, les Pays-Bas en recevaient 165 000.

Manque de prévoyance

Il est évident que ni le Premier ministre ni le ministre de la Santé n’ont fait suffisamment d’efforts pour obtenir la part de vaccins à laquelle notre population a droit selon la répartition européenne. Dès que les résultats cliniques de BioNtech/Pfizer ont été publiés, il aurait fallu réagir et exiger les 2,5 millions de vaccins supplémentaires pour notre pays. Cela n’a pas été fait. La lenteur dans la livraison des vaccins et le fait que nous soyons encore une fois dans les derniers pour les prochains 10 millions de vaccins Pfizer sont dus au manque de prévoyance du gouvernement. Avec ces 2,5 millions de vaccins supplémentaires, nous aurions pu vacciner rapidement 1,25 million de personnes, en plus des résidents et du personnel des maisons de repos, à commencer par les soignants de première ligne et les personnes actives dans les hôpitaux, qui doivent être parés à une éventuelle troisième vague en toutes circonstances.