La Banque nationale risque jusqu’à 9 milliards d’euros de pertes

Encore une mauvaise nouvelle venant de la Banque nationale : la BNB La Banque Nationale de Belgique (BNB) est la banque centrale belge. Depuis l’introduction de l’euro, la BNB est l’un des participants au Système Euro, dont la Banque Centrale Européenne, qui siège à Francfort, est le centre. Aujourd’hui, la Banque Nationale de Belgique est une société anonyme et la moitié des actions est aux mains de l’État belge. BNB a annoncé qu’elle clôturerait l’exercice 2022 avec une perte comprise entre 600 et 800 millions d’euros. Elle explique désormais sans détour que ses tampons financiers ne lui permettent pas de couvrir entièrement les risques financiers auxquels elle est exposée et qu’elle devrait enregistrer des pertes jusqu’en 2027. Les pertes totales pourraient se chiffrer à neuf milliards d’euros.

« En cas de tempête financière et économique, la Banque nationale doit pouvoir offrir des garanties... », réagit le député fédéral Sander Loones. « Si l’impuissance politique du gouvernement De Croo ne peut être tempérée par des stabilisateurs économiques, la tempête risque de s’intensifier. Il y a de quoi s’inquiéter. »

Agir rapidement

Loones appelle à agir rapidement. « Nous devons renforcer les tampons de la Banque nationale afin qu’elle puisse mieux maîtriser ses risques financiers. La Banque estime déjà qu’elle ne pourra pas payer l’intégralité de ses dividendes pour 2022. Et en 2023, le gouvernement De Croo souhaite extraire 345 000 euros de dividendes, ce qui aggraverait encore les risques pour la BNB. » 

Jouer avec notre prospérité

Loones va donc présenter un amendement au budget. Afin de renforcer le capital de la BNB, les dividendes pour 2023 seraient fixés à zéro. « Ceux qui ne se rendent pas compte de la nécessité de réformes urgentes jouent avec notre prospérité », conclut Loones.