Vous êtes ici
Kristien Van Vaerenbergh : les violences augmentent lors des transferts de détenus

Le nombre de Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts de détenus entre la prison et le palais de justice a explosé, passant de 42.294 en 2020 à 70.444 en 2024, soit une hausse de 67 %. C’est ce qui ressort des chiffres que la députée fédérale Kristien Van Vaerenbergh a obtenus auprès du ministre de la Justice. Parallèlement, les incidents violents durant ces transferts sont également en hausse. « Cette augmentation significative confirme la nécessité de réduire drastiquement le nombre de déplacements de détenus vers les tribunaux », estime Kristien Van Vaerenbergh.
Inefficace et risqué
Chaque transfert vers une audience représente un risque pour la sécurité et coûte une fortune en frais de personnel au contribuable. De plus, de nombreuses audiences doivent être reportées ou annulées car les prévenus n’arrivent pas à temps au tribunal, en raison d’un manque d’escortes policières, d’un agenda surchargé dans les établissements pénitentiaires ou de problèmes logistiques liés aux moyens de transport.
« Certaines audiences, comme celles devant la chambre du conseil ou la chambre des mises en accusation, ne durent parfois que quelques minutes », explique Kristien Van Vaerenbergh. « Je demande donc au ministre compétent de mettre d’urgence l’accent sur la simplification et la numérisation des procédures, afin de permettre la tenue du plus grand nombre possible d’audiences directement dans les établissements pénitentiaires ou par visioconférence. C’est bien plus efficace. »
Violences
Les incidents violents lors des transferts sont de plus en plus nombreux. Entre 2021 et 2024, 82 cas de violence ont été signalés. En 2021, on en comptait encore 10 ; en 2023, ce chiffre était déjà monté à 29. Depuis 2019, 11 tentatives d’évasion ont également eu lieu pendant ces transferts, dont deux ont réussi, à Luxembourg et à Turnhout. Les auteurs ont toutefois été rattrapés par la suite.
« Par souci d’efficacité et de sécurité publique, les transferts de détenus doivent rester l’exception, uniquement quand ils sont indispensables pour garantir les droits de la défense », conclut Kristien Van Vaerenbergh.