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Kristien Van Vaerenbergh critique les délais d’attente au Fonds des victimes
La députée Kristien Van Vaerenbergh estime que l’État belge abandonne les victimes qui sollicitent une aide financière auprès du Fonds des victimes en raison de procédures complexes et de délais d’attente interminables. Ainsi, dans plus de 50 % des demandes introduites en 2021, une décision n’a été prise qu’entre 2023 et 2024. « Les victimes de violence et de terrorisme se retrouvent doublement victimes, car elles doivent parfois attendre des années avant que le Fonds des victimes ne rende une décision concernant leur demande d’aide financière. Et cela ne signifie pas encore qu’un euro leur sera effectivement versé. »
En février 2023, une procédure facultative accélérée a été introduite pour simplifier et accélérer le traitement des demandes d’aide financière, en complément de la procédure standard existante. Cependant, cette procédure accélérée exige que le demandeur renonce irrévocablement à son droit d’être entendu. « L’introduction d’une procédure accélérée est en soi une bonne initiative », reconnaît Van Vaerenbergh. « Mais je m’interroge sur son succès limité : en 2023 et 2024, seulement 316 et 299 demandes ont été introduites via cette procédure. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les victimes tiennent à être entendues et à raconter leur histoire dans le cadre de leur demande d’aide financière. »
De plus, la rapidité de cette procédure accélérée reste relative. Dans 40 % des cas, le traitement dure encore plus de quatre mois, et dans 10 % des cas, il dépasse même un an. « Ces délais d’attente sont inacceptables pour des victimes qui ont besoin d’une aide financière, par exemple pour couvrir leurs frais de rééducation ou d’avocat », conclut Van Vaerenbergh.