Kathleen Depoorter dénonce l’opacité du financement et de la politique de subvention de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes

La députée N-VA Kathleen Depoorter dénonce l’opacité entourant le financement de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH). « Certaines organisations, comme l’ASBL Amazone, reçoivent d’importants montants sans la moindre justification. La Cour des comptes a également émis plusieurs remarques à ce sujet. La secrétaire d’État Schlitz refuse pourtant de répondre à mes questions. Elle dépense de l’argent sans être en mesure de dire combien ni pourquoi. »

Amazone est une organisation de femmes soutenant d’autres organisations de lutte pour l’égalité de genre. Elle a reçu 450 000 euros de l’IEFH l’an dernier, soit 76 % du total des subventions qu’il accorde chaque année. Dans le bilan d’Amazone pour l’exercice 2020, Depoorter a remarqué que l’ASBL pouvait utiliser un solde positif de 130 808 euros pour amortir les pertes cumulées des années précédentes.  L’ASBL reçoit plus de 450 000 euros de subventions chaque année malgré les remarques de la Cour des comptes sur ce montant pas même étayé à travers un budget par le passé.

Outre les subventions de l’IEFH, l’ASBL bénéficie également d’une indemnité de plus de 300 000 euros pour la location de bâtiments.

Un mystère intolérable

« La question est de savoir si de tels moyens sont en rapport avec les besoins et objectifs de l’ASBL. Mais lorsque j’ai posé la question, la secrétaire d’État a refusé de nous répondre. Ce poste budgétaire a été multiplié par cinq en cinq ans. Le fait que la secrétaire d’État ne puisse ou ne veuille pas expliquer la raison de cette augmentation d’un million d’euros soulève davantage de questions qu’il n’apporte de réponses », estime Depoorter. « L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes est subventionné avec de l’argent public, la transparence quant à l’utilisation qui en est faite est donc indispensable. Je ne peux tolérer que l’on entretienne le mystère de la sorte », conclut Depoorter.