Johan Van Overtveldt souhaite réformer la Banque nationale

Le ministre des Finances Johan Van Overtveldt compte lancer une réforme en profondeur de la Banque nationale. Le nombre de régents sera revu à la baisse, les salaires seront analysés et le problème de la sous-représentation des femmes sera abordé. « Le débat pertinent des deux dernières semaines a montré un besoin social de modernisation », explique le ministre Van Overtveldt.

Moins de mandats

Le nombre de directeurs est déjà passé de huit à six. Johan Van Overtveldt propose maintenant de réduire le Conseil de régence. Il s’agit en quelque sorte du conseil d’administration de la Banque nationale, où siègent actuellement, outre les six directeurs, dix régents. Le ministre souhaite réduire ce nombre à huit. Mais il n’y a pas que le nombre de régents qui est concerné. Le Collège des censeurs disparaîtra et le nombre de sous-directeurs sera réduit. La réduction du nombre de mandats permettra de réaliser des économies sur le fonctionnement de la Banque nationale.

Analyse des salaires

Les salaires seront également analysés. Les salaires seront comparés à ceux de fonctions exerçant des responsabilités similaires dans d’autres États membres de l’UE. En 2014, les salaires du gouverneur et des directeurs avaient déjà été réduits. Il est probable qu’ils baissent à nouveau. Le ministre souhaite cependant éviter les comparaisons simplistes. « Je vois parfois des comparaisons avec l’Allemagne ou les Pays-Bas, mais ces banques nationales n’ont pas les mêmes fonctions qu’en Belgique. Il faut comparer ce qui est comparable pour se faire une idée juste », explique Johan Van Overtveldt.

Plus de femmes

Le ministre Van Overtveldt souhaite également aborder le problème de l’égalité des genres au sein du Conseil de régence. Il vise un minimum d’un tiers de femmes, comme la loi l’impose pour les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse. Il souhaite également un président indépendant pour le Conseil de régence. Jusqu’à présent, le gouverneur de la Banque nationale en était automatiquement le président. « Les choses vont changer. Nous allons instaurer la parité pour ces deux fonctions : si le gouverneur est un homme, le président du Conseil de régence devra être une femme, et inversement. Il est normal que la Banque nationale respecte les dispositions légales concernant les proportions au sein des conseils d’administration. Ces propositions vont dans ce sens », conclut le ministre Van Overtveldt.