Johan Van Overtveldt : « La présidente de la Commission von der Leyen devient Madame feu de paille »

Dans son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a décrit les différentes mesures que l’UE entend prendre pour faire face à la crise de l’énergie. « Ses intentions sont bonnes, mais je reste sur ma faim », a réagi l’eurodéputé Johan Van Overtveldt dans De Afspraak ce vendredi. « Von der Leyen devient un peu Madame feu de paille : elle revient chaque année avec de grandes déclarations et de belles promesses, mais il n’en ressort jamais grand-chose. »

Van Overtveldt fait référence à la pandémie de coronavirus, lors de laquelle la Commission aurait également réagi beaucoup trop tard. « Si la Commission avait fait son travail, nous aurions pu éviter une telle surenchère pour le gaz entre États membres cet été et les prix ne se seraient pas autant envolés. »

Poutine s’est engouffré dans le vide énergétique de l’Europe

« On rejette sans cesse la faute sur Poutine, mais les prix de l’énergie augmentaient déjà plusieurs mois avant l’invasion russe. De nombreuses personnes, Frans Timmermans en tête, ont en effet totalement sous-estimé la période de transition entre les carburants fossiles et les énergies renouvelables. On a cessé les investissements, notamment dans le nucléaire. Poutine a su habilement s’engouffrer dans ce vide. »

Une politique ciblée et responsable

Si les mesures visant à réduire la facture d’énergie arrivent maintenant de partout, Van Overtveldt tient à mettre en garde : « Dans la crise actuelle, il y a deux possibilités : se lancer dans une fuite en avant et faire dérailler le budget ou mener une politique ciblée et responsable, avec un budget sain. »

Éviter le pire

Johan Van Overtveldt est également revenu sur la situation financière catastrophique de la Wallonie. « Il n’est pas du tout exclu que la situation commence à inquiéter les agences de notation et autres et que les choses s’accélèrent également pour la Belgique, avec de moins bonnes conditions de crédit à la clé.  Notre dette fédérale dépasse largement les 100 %. Nous devons faire bien attention, remettre les choses en ordre et surveiller notre budget malgré l’urgence de la situation. Nous éviterons ainsi le pire à plus long terme. »