Incompréhensible : les Pays-Bas font appel à des laboratoires belges pour leurs tests de dépistage

Si l’on en croit l’émission d’actualité néerlandaise Nieuwsuur, les Pays-Bas devraient renforcer leur capacité de test grâce à des laboratoires belges. Une information incompréhensible pour la N-VA, d’autant plus que la stratégie de test de la Belgique vient d’être adaptée afin de pouvoir continuer à faire face à la demande.

Au mois d’août, l’ancien ministre De Backer avait affirmé que nous pourrions réaliser 90 000 tests par jour en septembre grâce à des investissements dans une plate-forme de test fédérale bis.

La capacité de test promise pas atteinte

Ce délai n’aura pas été respecté. Fin octobre, nous ne sommes toujours pas capables d’effectuer ces 90 000 tests quotidiens. Le nouveau gouvernement promet des améliorations, mais pas avant décembre. C’est pourtant maintenant que nous en avons besoin. Si le gouvernement belge était au courant de l’existence d’une capacité de test supplémentaire mais n’a rien fait, ce serait un nouvel échec cuisant, estime la N-VA. 

Manque de volonté

Pour la N-VA, le gouvernement fédéral manque de volonté et de proactivité. « Nous en faisons l’amère expérience. Comment se fait-il que nous ne cherchions pas d’alternatives alors que le plan de renforcement ne fonctionne pas ? Il est vrai que nous testons davantage que de nombreux autres pays, mais il est tout aussi vrai que nous sommes plus gravement touchés qu’eux. Nous avons besoin de cette capacité de test pour nous. Nous devons miser entièrement sur la détection et l’isolement des personnes infectées si nous voulons éviter l’implosion de notre système de soins de santé. »

Particulièrement regrettable

Il ne suffit pas de nous vanter d’avoir l’une des meilleures capacités de test d’Europe. Notre politique relative au coronavirus repose sur le testing et le tracing ; le fait que nous ne testions plus les patients présymptomatiques est donc particulièrement regrettable. Et quand on apprend que les Pays-Bas ont eu l’idée de collaborer avec des laboratoires de test européens, nous nous demandons pourquoi nous ne l’avons pas eue nous aussi. Pourquoi l’arrêté royal relatif à la collaboration entre les différents laboratoires n’a-t-il toujours pas été publié ? Et pourquoi notre gouvernement n’a-t-il pas pris contact avec ces plates-formes de test ? Le nouveau gouvernement devait se montrer ambitieux, mais il est loin de nous impressionner. Pire encore si de tels accords ont réellement été conclus entre le ministre de la Santé publique néerlandais et le ministre Vandenbroucke.