« Il faut améliorer le bilinguisme au sein des communes bruxelloises »

21 juin 2021
Annabel Tavernier

Depuis 2015, seules cinq communes bruxelloises sur dix-neuf ont recouru à l’offre de la Maison du Néerlandais afin d’améliorer le bilinguisme de leur personnel. Un chiffre trop bas selon la députée flamande Annabel Tavernier, qui a demandé les chiffres au ministre flamand des Affaires bruxelloises Benjamin Dalle (CD&V). « Le bilinguisme au sein des administrations publiques bruxelloises laisse à désirer. Des efforts s’imposent au plus vite. La Flandre est prête à aider les communes bruxelloises, mais elles doivent aussi être demandeuses. »

La Maison du Néerlandais propose aux administrations communales bruxelloises une offre permettant d’améliorer la connaissance du néerlandais de leur personnel. De tels parcours linguistiques ont déjà été menés avec les communes d’Anderlecht, Bruxelles et Jette depuis 2015, et les communes de Woluwe-Saint-Pierre, Berchem-Sainte-Agathe et Anderlecht en suivent actuellement un. Des collaborations sont également prévues avec les communes d’Ixelles et Forest, mais elles ont été reportées à cause du coronavirus.

Seules 5 communes sur 19 recourent à l’offre de la Maison du Néerlandais

Si la députée flamande Annabel Tavernier se félicite de voir plusieurs communes bruxelloises chercher à améliorer la connaissance du néerlandais dans leurs services, elle souligne toutefois qu’il s’agit d’une minorité. « La Région de Bruxelles-Capitale compte dix-neuf communes, la plupart d’entre elles ne recourent donc pas à l’offre de la Maison du Néerlandais. Les rapports annuels du vice-gouverneur illustrent à chaque fois les lacunes en matière de bilinguisme au sein des communes bruxelloises. Le besoin est pressant. Il en va de même pour les CPAS, mais malheureusement, aucune collaboration n’est en cours ou n’est prévue avec eux pour le moment. »

La plupart des communes bruxelloises refusent la main tendue de la Flandre

Selon Tavernier, les communes sont parfaitement au courant de l’offre de la Maison du Néerlandais. « Les administrations locales bruxelloises ont reçu une nouvelle communication relative à l’offre linguistique de la Maison du Néerlandais à l’automne dernier. Elle s’adressait principalement aux communes avec lesquelles la Maison du Néerlandais ne travaille pas encore. Seules Auderghem et Saint-Gilles y ont répondu. La plupart des administrations publiques bruxelloises refusent donc délibérément de tenter de remédier au problème du bilinguisme. Elles n’ont pourtant qu’à saisir la main tendue de la Flandre. »

La Maison du Néerlandais étend son offre afin de convaincre les communes bruxelloises

La Maison du Néerlandais planche actuellement sur une nouvelle offre plus étendue à destination des communes bruxelloises afin de les inciter à collaborer avec elle. Les communes auront le choix entre une offre de base, une offre basée sur l’acquisition de la langue et un trajet d’accompagnement linguistique intensif. « À travers la Maison du Néerlandais, la Flandre continue d’essayer de convaincre les autorités publiques. C’est maintenant aux communes de décider de remédier à leurs lacunes en matière de respect de la législation linguistique », conclut Tavernier.

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