Helga Stevens s’oppose avec succès au tourisme de la sécurité sociale

« Le fait que les nouveaux arrivants puissent bénéficier de nos allocations de chômage après un seul jour de travail est inacceptable. » Au Parlement européen, l’eurodéputée Helga Stevens a tenté une dernière fois de bloquer les nouvelles règles en matière de Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . Avec succès. Son appel a été entendu et le dossier a été retiré de l’ordre du jour. « C’est une excellente nouvelle pour le contribuable flamand », a réagi Helga Stevens avec soulagement, tout en soulignant l’attitude incompréhensible du CD&V.

Pressurer la sécurité sociale

Les nouvelles règles risquaient d’anéantir notre système de sécurité sociale. Les travailleurs de l’UE auraient pu demander une allocation de chômage après un seul jour de travail. « Notre sécurité sociale aurait été entièrement détruite. Ce ne sera heureusement pas le cas. Je suis heureuse qu’autant de collègues raisonnables aient été présents dans l’hémicycle », explique l’eurodéputée Stevens.

Destination de choix pour les touristes de la sécurité sociale

Autre point délicat : la possibilité d’emmener les allocations de chômage dans le pays d’origine pendant six mois. « Si la Flandre possède une économie exportatrice, nous n’avons pas l’intention d’exporter notre sécurité sociale. Il est inacceptable que le travailleur flamand voie ses impôts disparaître ainsi à l’étranger », explique Stevens, qui craignait que la Belgique ne devienne une destination de choix pour les touristes de la sécurité sociale. « La N-VA souligne depuis longtemps déjà la nécessité pour la Belgique de remettre de l’ordre et de limiter de toute urgence ces allocations dans le temps. »

Les principes incompréhensibles du CD&V

Helga Stevens trouve la position du CD&V totalement incompréhensible. Ils ont en effet voté contre son appel. Il est évident que ces nouvelles règles auraient été très néfastes, en particulier pour la Belgique. « Mais le CD&V semble privilégier un accord à tout prix plutôt qu’un bon accord. Kris Peeters a beau crier sur tous les toits qu’une exigence de travail d’un jour ou d’un mois est inacceptable, les actes ne suivent pas. Les partis de Marrakech ont visiblement toujours du mal à respecter leurs principes... », conclut Helga Stevens.