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Geert Bourgeois : « Un organe d’éthique européen serait contraire au principe de séparation des pouvoirs »

L’eurodéputé Geert Bourgeois met en garde contre la création d’un « organe d’éthique » au sein du Parlement européen. « Nous sommes à juste titre indignés par le Qatargate, mais nous ne devons pas pour autant renoncer à nos acquis fondamentaux. Un organe interinstitutionnel composé de personnes extérieures désignées par la Commission européenne serait contraire au principe de séparation des pouvoirs », estime Bourgeois.
Pour Geert Bourgeois, qui est également membre du Comité consultatif sur la conduite des députés, les règles internes doivent être renforcées et la transparence améliorée. « Créer un nouvel organe de contrôle permettant au pouvoir exécutif (la Commission européenne) de contrôler le Parlement, que ce soit de manière directe ou indirecte, serait cependant inacceptable. »
Le Parlement doit contrôler le pouvoir exécutif et non l’inverse
Geert Bourgeois : « La Commission et le Parlement doivent évidemment respecter les mêmes principes éthiques, mais les règles ne sont pas les mêmes pour les membres du Parlement et le pouvoir exécutif. C’est le Parlement qui doit contrôler l’exécutif et non l’inverse. »
Défendre la liberté d’expression
La liberté d’expression des députés doit également être défendue. Geert Bourgeois : « Les députés peuvent évidemment faire l’objet de sanctions disciplinaires internes, mais l’irresponsabilité parlementaire ne nécessite aucun contrôle extérieur. Les députés doivent pouvoir s’exprimer librement dans l’exercice de leurs fonctions. Il ne s’agit pas d’un privilège personnel, mais d’une garantie d’indépendance du Parlement et de ses membres. Sans même que nous ne le remarquions, nous risquerions autrement de tomber dans la censure. »