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Geert Bourgeois : « Le nouveau commissaire européen au commerce a de grandes responsabilités »

Ursula von der Leyen propose le commissaire européen letton Valdis Dombrovskis comme nouveau commissaire au commerce international. Lui incombe la lourde tâche de succéder à Cecilia Malmström et à Phil Hogan. Selon Geert Bourgeois, chef de la délégation N-VA et coordinateur du groupe des CRE La N-VA est membre des CRE, c’est-à-dire des Conservateurs et Réformistes européens, une fraction euro-réaliste et conservatrice au sein du Parlement européen. La N-VA partage leur vision réaliste sur le projet européen et plaide également en faveur d’une application correcte et poussée du principe de subsidiarité. Ainsi devons-nous oser nous demander s’il n’est pas préférable que certaines initiatives européennes soient confiées aux États membres. La N-VA se reconnaît également dans la vision du groupe CRE sur le plan socio-économique. Depuis les élections de 2014, le groupe CRE est la troisième plus grande fraction au sein du Parlement européen. CRE au sein de la commission Commerce international, Dombrovskis témoigne d’une solide expérience, mais il devra s’atteler à de nombreuses tâches. « Nous sommes curieux de savoir s’il parviendra à obtenir de nouveaux accords commerciaux au Parlement européen. Ce Parlement européen, dont de nombreux députés semblent de plus en plus adopter une attitude négative vis-à-vis du commerce libre et fondé sur des règles. »
Un monde instable et des conflits commerciaux majeurs
Nous vivons dans un monde instable avec d’importants problèmes et même de graves conflits commerciaux. Entre l'OMC en mauvaise posture, un accord sur le Brexit plus que jamais incertain, le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine qui s'enlise, l'isolationnisme et le protectionnisme qui gagnent de plus en plus de terrain, en plus de la crise sanitaire actuelle, le nouveau commissaire au commerce international a suffisamment de soucis à gérer. « Pour chacun des défis cités, le groupe N-VA au Parlement européen sera toujours un allié constructif dans la recherche de solutions commerciales », explique Geert Bourgeois.
Le commerce international comme levier de paix et de stabilité
Le commerce international est un facteur de stabilisation et un ciment important dans un contexte aussi instable, explique Bourgeois. « Plus que jamais, il faut miser sur la diversification des lignes d’approvisionnement et sur de nouveaux traités commerciaux et d’investissement. Ces traités sont un levier pour la paix et la stabilité. L'UE définit en outre les normes mondiales et il est absolument nécessaire de resserrer les liens transatlantiques avec les États-Unis, un acteur crucial pour sauver et réformer l'Organisation mondiale du commerce. »
Autonomie stratégique, mais pas de protectionnisme
Le nouveau commissaire au commerce devra gérer l'impact de la crise du coronavirus. « Pour la N-VA, il est important que la politique commerciale révisée se base sur une autonomie stratégique ouverte, mais sans aller jusqu’au protectionnisme. La devise à suivre reste : to protect, without protectionism. »