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Geert Bourgeois favorable à l’extension du fonds de relance de l’UE : « La solidarité avec le Sud ? Cela vaut aussi pour le Brexit. »

« Depuis le premier jour, nous savons que toute forme de Brexit sera désastreuse pour notre économie flamande. » L’eurodéputé Geert Bourgeois plaide pour l’extension du programme de relance de l’UE pour les États membres et entités fédérées durement touchés par le Brexit en plus de la crise du coronavirus. « Nous ne pourrions accepter que la Commission européenne ne prenne pas de mesures supplémentaires pour les dizaines de milliers d’emplois menacés par le Brexit. »
Cette semaine, les ténors politiques des deux côtés de la Manche vont se pencher sur l’impasse des négociations concernant le Brexit. « Une séparation sans accord n’est toujours pas exclue. Le temps presse et les négociations n’avancent pas. Nous risquons une catastrophe liée au Brexit en plus de la pandémie », explique Bourgeois.
Le Singapour de la mer du Nord
Bourgeois tient absolument à éviter que le Royaume-Uni ne devienne le « Singapour de la mer du Nord ». « Il est évident que nous ne pourrons accepter d’aide d’État britannique qui désavantagerait considérablement nos entreprises. Les deux parties doivent appliquer des normes élevées pour un terrain de jeu équitable et nous devons trouver un accord détaillé et global. Nous ne pouvons pas accepter d’accords sectoriels distincts comme pour la pêche. »
Bourgeois met en garde contre le fait de traiter les Britanniques avec dédain. « Le Royaume-Uni est un pays extrêmement développé avec des normes élevées. La confiance et la flexibilité sont de mise au cours des négociations. »
L’UE doit protéger ses citoyens
L’UE doit maintenant se préparer à un éventuel Brexit dur. Pour Bourgeois, il est de son devoir de protéger ses citoyens contre les graves conséquences de causes extérieures telles qu’une pandémie, mais aussi un Brexit (sans accord). Il réitère son plaidoyer pour des mesures adaptées de l’UE, comme l’extension du nouveau fonds de relance pour les régions les plus touchées.
Une catastrophe pour l’économie flamande
« Nous ne pourrions accepter que la Commission européenne ne prenne pas de mesures supplémentaires pour les dizaines de milliers d’emplois menacés par le Brexit. Dès le premier jour, nous savions que toute forme de Brexit serait désastreuse pour notre économie flamande. Une étude d’impact de la KU Leuven indique qu’un Brexit dur coûterait 28 000 emplois flamands et que le produit intérieur brut flamand baisserait de 2,6 %. Même en cas d’accord, nous devons nous attendre à souffrir, avec une perte estimée à 1,8 % de notre PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB . La Flandre ne pourra pas l’absorber à elle seule. »