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Geert Bourgeois à propos de l’accord sur le Brexit : « Tout n’est pas rose pour autant »
L’UE et le Royaume-Uni ont trouvé in extremis un accord pour un Brexit ordonné, marquant ainsi la fin d’une période de grande incertitude juridique, quatre ans et demi après le référendum. « Tout n’est pas rose pour autant », met toutefois en garde l’eurodéputé Bourgeois. « S’il n’y aura pas de prélèvements ni de limitations au niveau des importations et exportations, notre économie va tout de même en pâtir lourdement. »
Le Brexit va frapper notre économie, en plus du coronavirus
Pour l’ensemble de l’Union européenne, la KU Leuven s’attend à une perte de 0,38 % du produit national brut (PNB) et de 280 000 emplois.
Pour le Royaume-Uni, elle s’attend à une perte de 1,2 % du PNB et de 140 000 emplois.
Pour la Flandre, une perte de 0,6 % du PNB et de 6500 emplois est attendue.
Des retards à la frontière
Le Royaume-Uni ne faisant plus partie de l’union douanière de l’UE, le nombre de dédouanements s’élèvera à 255 millions par an. Des retards à la frontière sont attendus, en particulier durant les six premiers mois. La douane britannique n’est pas prête et mettra en place son système de contrôle par phases entre le 1er janvier et le 30 juin.
Impact sur les pêcheurs
Nos pêcheurs peuvent eux aussi respirer. Ils vont certes perdre des zones de pêche et des quotas, mais auront toujours accès aux eaux britanniques et à 75 % des quotas actuels, avec une sécurité juridique pour une période de cinq ans et demi. C’est loin d’être idéal, mais largement mieux qu’en cas de no deal.
Tous sur le pont
Nous devons maintenant aider nos entreprises qui, espérons-le, se sont préparées du mieux possible. La Commission européenne doit attribuer le fonds Brexit aux régions les plus touchées au plus vite. « Le gouvernement De Croo doit agir rapidement et s’assurer que la Flandre, qui représente 85 % des exportations vers le Royaume-Uni, reçoive la part qui lui est due », estime Bourgeois.
Conclure de nouveaux accords commerciaux
L’UE va également devoir conclure de nouveaux accords commerciaux afin de compenser un tant soit peu les lourdes pertes sur le marché britannique. Pour finir, nous devons tendre la main à nos amis britanniques en vue d’une coopération aussi large que possible, notamment au niveau de la recherche & développement, de l’aérospatiale, de l’enseignement universitaire, de la mer du Nord...
La N-VA tient à remercier Michel Barnier, son équipe et l’ensemble des négociateurs. « Ils ont su mener à bien des négociations dures et éprouvantes, avec ténacité, inventivité et patience », conclut Bourgeois.