Garantie bancaire : « Le bazooka de De Croo n’est finalement qu’un fusil à eau... »

20 octobre 2020

Lors d’une audition relative aux mesures de lutte contre les conséquences économiques de la crise du coronavirus au sein de la commission Finances et Budget de la Chambre, le gouverneur de la Banque nationale ( BNB La Banque Nationale de Belgique (BNB) est la banque centrale belge. Depuis l’introduction de l’euro, la BNB est l’un des participants au Système Euro, dont la Banque Centrale Européenne, qui siège à Francfort, est le centre. Aujourd’hui, la Banque Nationale de Belgique est une société anonyme et la moitié des actions est aux mains de l’État belge. BNB ) Pierre Wunsch a affirmé ne pas comprendre pourquoi les banques avaient eu si peu recours à la garantie bancaire, y compris après son adaptation en juillet. Pour la N-VA, les choses sont claires : « Les banques n’ont pas accepté les conditions de la garantie bancaire et ont préféré prendre elles-mêmes les risques. Si la deuxième vague provoque l’effondrement du secteur financier, les conséquences seront désastreuses. »

Un bazooka de 50 milliards

Le 21 mars, l’ancien ministre des Finances De Croo et le secteur financier sont parvenus à un accord bancaire avec le soutien de la BNB : le fameux bazooka. Les autorités devaient se porter garantes à hauteur de 50 milliards d’euros. Après plusieurs mois, la garantie bancaire a été réévaluée et adaptée. Et pour cause : seuls les emprunts d’une durée inférieure à un an pouvant faire l’objet de la garantie bancaire, le secteur financier n’y avait pratiquement pas recours.

Les banques guère intéressées

Depuis le début du mois de juillet, la garantie bancaire porte également sur les prêts aux PME d’une durée maximale de trois ans. Résultat ? Les banques ne recourent toujours pas à la garantie d’État malgré cette adaptation. Le gouverneur Wunsch a confirmé que 1,5 milliard d’euros d’emprunts seulement relevaient de la garantie bancaire. À peine 3,7 % des emprunts relèvent de la garantie d’État, et 93 % n’entrent pas en considération. « Le secteur financier n’a pas réagi à l’adaptation de l’accord bancaire. 32 millions d’euros seulement se sont ajoutés depuis l’adaptation de la garantie bancaire. Il est évident que ces conditions et accords n’ont servi à rien », déplore la N-VA.

Éviter l’effondrement du secteur financier

Le bazooka de De Croo n’est finalement qu’un fusil à eau... « Le secteur financier n’a pas accepté les conditions imposées par le gouvernement et a préféré prendre ses responsabilités. L’avenir nous dira si c’est une bonne chose. Espérons que la deuxième vague ne provoquera pas l’effondrement du secteur financier, car les conséquences seraient colossales », conclut la N-VA.

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