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Frieda Gijbels et Kathleen Depoorter : “Nous nous sommes battues pour le respect des médecins”

Le gouvernement Arizona, dirigé par le Premier ministre Bart De Wever, est parvenu à un accord estival. Une partie essentielle de cet accord concerne des réformes dans le secteur des soins de santé. “Pour la N-VA, deux priorités ont guidé nos décisions : des soins de qualité pour les patients et le respect des prestataires de soins”, expliquent les députées Frieda Gijbels et Kathleen Depoorter. “Les défis dans les soins de santé sont immenses. C’est pourquoi nous avons misé sur un compromis réalisable, qui allie qualité des soins et liberté professionnelle.”
Pas de chèque en blanc
La N-VA reconnaît la nécessité de lutter contre les abus dans les soins de santé, mais a toujours insisté sur le fait que cela devait s’inscrire dans le cadre de réformes plus larges. Une approche responsable des suppléments ne peut réussir que si elle est accompagnée d’une réforme du financement des hôpitaux et d’une révision équitable de la nomenclature. Cette approche intégrée, exigée fermement par la N-VA, est désormais inscrite dans l’accord.
La loi-cadre du ministre Frank Vandenbroucke sera réécrite selon un calendrier précis. Les trois grands volets — nomenclature, financement hospitalier et suppléments — seront réformés simultanément. Des concertations auront lieu avec le secteur concernant la limitation des suppléments d’honoraires, et des périodes transitoires seront prévues si nécessaire. Le secteur a jusqu’à la mi-2027 pour aboutir à un accord. Faute d’accord, c’est l’ensemble du gouvernement qui tranchera.
La règle des 25 % est également abolie, ce qui signifie que les patients seront désormais remboursés au même taux, qu’ils consultent un kinésithérapeute ou un autre prestataire conventionné ou non (jusqu’à présent, les patients recevaient 25 % de remboursement en moins en cas de consultation chez un prestataire non conventionné). C’est une bonne nouvelle, tant pour les prestataires que pour les patients. Le système de convention partielle est également maintenu. En outre, les mutualités seront davantage responsabilisées dans la gestion du budget des soins de santé, jusqu’à hauteur de 100 millions d’euros en 2029.
Un combat pour le respect des médecins
La députée Frieda Gijbels, elle-même parodontologue, comprend parfaitement les préoccupations du corps médical. “Il était essentiel pour nous que les réformes des soins de santé ne se traduisent pas par des chèques en blanc”, déclare Frieda Gijbels. “Dès le départ, nous avons plaidé pour une réforme intégrée des suppléments, du financement hospitalier et de la nomenclature. Le secteur lui-même a clairement demandé une approche cohérente. Jusqu’à la dernière minute, nous avons porté la voix des médecins, y compris directement auprès du ministre.”
“Les réformes dans les soins de santé sont indispensables, mais ce que le ministre proposait ne respectait pas l’accord de gouvernement Arizona”, ajoute Kathleen Depoorter. “Les réformes doivent bénéficier tant aux patients qu’aux prestataires. Nous nous réjouissons qu’il y ait désormais de la place pour le dialogue, l’entrepreneuriat et la liberté professionnelle.”
La nouvelle version de la loi-cadre constitue un compromis acceptable, dans lequel les préoccupations des prestataires de soins ont clairement été prises en compte. Cet accord marque le départ concret du train des réformes que le gouvernement De Wever met définitivement sur les rails.