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Forte criminalité des jeunes, mais pas de droit pénal de la jeunesse
Plusieurs mineurs étaient impliqués dans les émeutes de Bruxelles. Beaucoup de jeunes étaient même connus des services de police. Le gouvernement bruxellois n’agit pourtant pas. Le droit de la jeunesse est une compétence bruxelloise depuis 2014, mais il n’y a même pas encore eu de « phase de concertation avec le secteur ». Liesbet Dhaene, parlementaire bruxelloise : « Un droit pénal de la jeunesse efficace qui met les jeunes face à leurs responsabilités est indispensable. » La N-VA demande un nouveau droit de la délinquance juvénile mettant l’accent sur la responsabilité des jeunes et renforçant le rôle des victimes.
Si le nombre élevé de mineurs impliqués dans les émeutes est choquant, ce n’est pas la première fois que le problème de la délinquance juvénile à Bruxelles se pose. Il ressort des statistiques fédérales sur la criminalité dans la Région de Bruxelles-Capitale pour le premier trimestre 2017 que le nombre de cas tombant sous le coup de la loi relative à la protection de la jeunesse a triplé au cours des dix dernières années.
La phase de concertation n’a pas encore débuté
Alors que la Flandre et la Wallonie en sont déjà à la phase finale en vue d'une nouvelle loi, le ministre compétent Smet n’a pas encore débuté la phase de concertation. Il avait pourtant déclaré en mai qu’il s’en occuperait avant les vacances d’été. En Flandre, on part du principe que les délinquants juvéniles doivent assumer leurs actes en fonction de la gravité des faits et de leur maturité. Du côté francophone, on semble continuer à se baser sur le droit de la protection de la jeunesse.
« On ne sait pas encore quelle direction Bruxelles va prendre », explique Dhaene. « La N-VA estime que les jeunes qui commettent des actes criminels doivent en assumer les conséquences. Le droit pénal de la jeunesse devrait renforcer la justice et la sécurité, mais aussi réduire les cas de récidive. »