Eva Demesmaeker : « Réformer pour garantir l’existence même des pensions »

La députée fédérale Eva Demesmaeker a défendu les réformes des pensions du gouvernement dirigé par Bart De Wever, ce matin dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. Le projet suscite notamment une vive inquiétude dans le secteur de l’enseignement. « Je comprends cette inquiétude », reconnaît Mme Demesmaeker, elle-même ancienne enseignante. « Mais je constate aussi que beaucoup de fausses informations circulent. »

Elle pointe du doigt les syndicats : « Ils ont bel et bien reçu l’information correcte, mais celle-ci ne parvient pas correctement jusqu’au terrain. Peut-être est-ce même intentionnel, dans le but de créer de la tension », avance Eva Demesmaeker.

Des mesures progressives

Selon la députée, l’idée que les enseignants devront soudainement travailler beaucoup plus longtemps ne correspond pas à la réalité. Elle insiste sur le caractère progressif de la réforme : « Pour les personnes proches de la retraite, les mesures sont très graduelles. Elles en ressentiront à peine les effets. »

Le véritable objectif de cette réforme, selon elle, concerne avant tout les jeunes enseignants : « Nous devons harmoniser le système pour qu’il reste viable à long terme… pour pouvoir leur dire un jour : “Toi aussi, tu auras droit à une pension.” Et 2.400 euros nets pour un bachelier, c’est une très belle pension, surtout comparée à d’autres régimes. »

La pension anticipée sans pénalité reste possible

Contrairement à ce que certains avancent, les instituteurs et institutrices maternelles pourront toujours partir plus tôt, affirme-t-elle. Un enseignant qui commence sa carrière vers 21 ans peut facilement atteindre une carrière de 42 ans. « Ceux qui ont travaillé 42 ans, dont au moins 35 à mi-temps, pourront toujours partir à la retraite anticipée sans malus. Ce principe reste intact. »

Elle précise également que le système de mise à disposition reste d’application. « C’est justement le genre de dispositions que les syndicats omettent de mentionner, alors qu’elles sont bel et bien présentes pour rendre cette transition progressive et supportable », conclut Eva Demesmaeker.