Eva Demesmaeker : « Les syndicats attisent la peur avec de fausses informations »

14 octobre 2025
Eva Demesmaeker

Alors que des milliers de personnes manifestent aujourd’hui à Bruxelles contre ce que les syndicats qualifient de « démolition sociale par le gouvernement Arizona », la députée fédérale Eva Demesmaeker appelle au calme et à la raison. Invitée ce matin dans l’émission De Ochtend sur Radio 1, elle a dit comprendre l’inquiétude des manifestants, tout en dénonçant la désinformation et les discours alarmistes véhiculés, selon elle, par les syndicats.

Diffuser de fausses nouvelles pour mobiliser dans la rue

Eva Demesmaeker dit comprendre que l’inquiétude pousse certains à descendre dans la rue. Mais elle critique l’attitude des syndicats, qu’elle accuse de manipuler cette peur : « Je comprends les personnes préoccupées. Ce que je trouve plus problématique, c’est que certains alimentent cette peur avec de fausses informations – dans le seul but de remplir les rues. »

Selon elle, les syndicats diffusent des contrevérités à propos des réformes en cours : « Nous répétons au Parlement que les primes de nuit restent inchangées à partir de 20 heures. Seul le secteur du e-commerce serait concerné par un passage à minuit – et uniquement pour les nouveaux contrats. Pourtant, les récits erronés continuent de circuler. »

Éviter que l’emploi ne parte à l’étranger

La députée insiste sur le fait que l’assouplissement de certaines règles vise précisément à préserver l’emploi en Belgique : « Si nous ne nous adaptons pas, les emplois partiront ailleurs. Nous perdrons alors des postes, ce que les syndicats, dans le passé, cherchaient justement à éviter. »

Elle rappelle que les conditions de travail en Belgique sont parmi les meilleures de la région : « Présenter les emplois en Belgique comme indignes ou "criminels", c’est totalement déformer la réalité. »

Des réformes pour les générations futures

À propos de la réforme des pensions, Eva Demesmaeker souligne que toutes les décisions ne sont pas encore prises. Le gouvernement attend encore les résultats d’une étude sur l’impact du malus pension pour les femmes : « Si l’étude montre qu’un groupe est touché de manière disproportionnée, nous corrigerons le tir. »

Pour la députée N-VA, ces réformes sont indispensables : « Nous remboursons chaque année 11 milliards d’euros de dettes – c’est le double du budget combiné de la police et de la justice. Si nous voulons que nos enfants puissent un jour bénéficier d’une pension, nous devons réformer. »

Une majorité silencieuse qui veut simplement travailler

Enfin, Eva Demesmaeker rappelle qu’une large majorité de la population continue à travailler et ne manifeste pas : « Beaucoup de gens en ont assez de devoir payer, jour après jour, pour ceux qui refusent de travailler. C’est aussi cela que nous voulons corriger avec ces réformes. »

Concernant les critiques de l’opposition sur le retard pris dans la déclaration de politique générale du Premier ministre, elle répond : « Il vaut mieux arriver à un bon accord avec une semaine de retard, que de présenter à la hâte un texte qu’il faudra de toute façon corriger l’année suivante. »

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