Enfin un débat sur la Catalogne ?

2 octobre 2017

Le Parlement européen discutera finalement du référendum sur l'indépendance catalane. La N-VA soutient depuis longtemps un tel débat. Et ce, encore plus à la suite des violences policières ayant engendré près de 900 blessés en Catalogne. La position de la N-VA est déjà claire : non à la violence espagnole et non à la Commission européenne qui soutient le gouvernement espagnol dans son approche antidémocratique. La violence ne peut jamais être tolérée.

La parlementaire européenne Anneleen Van Bossuyt se réjouit qu'un débat parlementaire sur la Catalogne soit enfin possible. Ses collègues Mark Demesmaeker, Helga Stevens et Sander Loones sont en Catalogne depuis le week-end dernier et ont été témoins de la violente répression espagnole.

« C’est un scandale que les citoyens européens aient dû attendre si longtemps pour un débat alors que l’escalade était palpable depuis des semaines et des mois », déclare Van Bossuyt. « Personne ne peut prétendre avoir été surpris par la violence espagnole. L’UE n’a pas rempli ses obligations démocratiques et cela a sérieusement affecté son image aux yeux de l’opinion publique. »

Favoritisme ?

« Pendant des mois, la Commission a refusé d’organiser un dialogue entre Madrid et Barcelone, ce qui n’a fait que renforcer les germes de ce conflit », souligne Mark Demesmaeker. « Dans d’autres pays, la Commission est toujours la première à défendre les valeurs européennes et à juste titre. Mais face à l’Espagne, elle a détourné le regard. Peut-être parce que le président de la Commission Juncker et le Premier ministre espagnol Rajoy font tous les deux partie du Groupe du Parti populaire européen ? Il s’agirait là d'un exemple inadmissible de favoritisme. »

« La Commission européenne jette même des fleurs au Premier ministre espagnol qui envoie ses troupes d’assaut masquées et armées contre sa propre population », déclare Sander Loones. « Son leadership repose sur des matraques et des balles en caoutchouc. Un comportement indigne pour un État membre de l'Union européenne reçoit ici le soutien du bâtiment Berlaymont. Une chose est sûre, le président de la Commission doit tirer ses conclusions et démissionner. Et il convient d’œuvrer pour une médiation internationale juste et sérieuse. »

Un signal fort

Helga Stevens espère déjà un signal fort du Parlement européen dans ce débat sur la Catalogne : « Ceux qui pensent pouvoir se soumettre à ce Premier ministre espagnol, qui appellent encore cela une ‘question espagnole interne’, ne rendent pas service à l’Europe. »

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