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« En Wallonie, personne ne connaît le VDAB »

Le Voka Voka, le Vlaams netwerk van ondernemingen, soit le réseau flamand d’entreprises, est une organisation flamande d’employeurs qui représente plus de 16 000 entreprises en Flandre et à Bruxelles, qui représentent 65 % de l’emploi privé. Le Voka a été institué en janvier 2004 dans le cadre de la collaboration entre le Vlaams Economisch Verbond (VEV) et les huit chambres régionales de commerce en Flandre. VOKA de Flandre-Occidentale souhaite faire venir des travailleurs mexicains et indiens dans la province pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre. « La migration de main-d’œuvre n’est pas la panacée », estime toutefois la députée flamande Maaike De Vreese. « Ce doit être le tout dernier recours. Le problème réside dans les politiques d’emploi bancales du gouvernement De Croo, de la Wallonie et de Bruxelles. » L’an dernier, le VDAB Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB), c’est-à-dire le service flamand pour l’emploi et la formation professionnelle, est un service public flamand qui rassemble l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et qui a essentiellement pour mission de faire office d’intermédiaire pour les demandeurs d’emploi et de les aider à trouver du travail. Depuis la réforme de l’État de 1989, les services de l’emploi relèvent des régions et la formation professionnelle est une compétence communautaire. Le pendant wallon du VDAB est le Forem et le pendant bruxellois est Actiris. VDAB a envoyé quelque 117 000 offres d’emploi en Wallonie. Il n’a reçu que 51 réponses. « En Wallonie, personne ne connaît le VDAB », réagit De Vreese.
« Je comprends que le monde de l’entreprise agisse, mais ce doit être le tout dernier recours », déclare la députée flamande. « Et si des entreprises franchissent le pas, il est important que les employés potentiels apprennent déjà la langue dans leur pays d’origine afin de s’intégrer rapidement. La migration de main-d’œuvre va bien au-delà du simple déplacement d’un travailleur d’un point A à un point B. Sa famille finit souvent par le rejoindre et doit elle aussi s’intégrer. Nous traînons encore les problèmes des vagues de migration des années 60 et 70... »
Fausse solution
Maaike De Vreese renvoie à un discours prononcé en juin par Pieter Hasekamp, directeur du Bureau du Plan Le Bureau Fédéral du Plan (BFP) est une institution belge d’utilité publique. Le Bureau du Plan réalise des études et projections concernant des problèmes de politique socio-économique et écologique. Il met son expertise scientifique à la disposition du gouvernement, du parlement, des partenaires sociaux et des institutions nationales et internationales. Bureau du Plan néerlandais. Pour lui, l’immigration est une fausse solution face aux pénuries de main-d’œuvre sur le marché du travail. « Parce qu’elle ne résout rien : les migrants aussi consomment, ont besoin d’un logement, d’une école pour leurs enfants et de soins de santé. L’arrivée d’un plus grand nombre de migrants débouche finalement aussi sur des pénuries. »
Il y a quelques mois, De Vreese s’était rendue dans le Hainaut avec d’autres députés N-VA afin de promouvoir le marché du travail de Flandre(-Occidentale). « Mais en Wallonie, personne ne connaît le VDAB. »