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Ecolo/Groen fixe non seulement l’agenda énergétique, mais aussi l’agenda migratoire du gouvernement Vivaldi

Vendredi soir, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi a déclaré dans De Afspraak que les milliers de migrants coincés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie devaient être autorisés à entrer dans l’Union européenne afin d’introduire une demande d’asile. Une déclaration extrêmement préoccupante, estime le député fédéral Theo Francken.
Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko permet depuis plusieurs mois à des migrants en provenance du Moyen-Orient de se rendre dans son pays afin de les envoyer à la frontière avec l’Union européenne. Côté polonais, ils font face à des renforts militaires qui les empêchent d’entrer en Europe. Côté biélorusse, des hommes armés et des chiens les empêchent de faire demi-tour.
Guerre hybride et chantage
Pour Theo Francken, il s’agit d’une forme de guerre et de chantage de la part d’un dictateur aux frontières extérieures de l’Union européenne. « Nous ne devons pas céder. Les déclarations naïves du secrétaire d’État Mahdi ne feraient qu’inciter Loukachenko à augmenter la pression migratoire sur l’UE. Les solutions que propose le secrétaire d’État ne sont par ailleurs que théoriques. Le "screening rapide" et le "renvoi des demandeurs d’asile déboutés" ne fonctionnent tout simplement pas dans la pratique. »
Une politique migratoire pour laquelle les Flamands n’ont pas voté
Il est évident que Ecolo/Groen fixe non seulement l’agenda énergétique, mais aussi l’agenda migratoire du gouvernement. Un parti représentant environ 10 % des voix impose donc une politique migratoire pour laquelle les Flamands n’ont absolument pas voté. « Nous devrions dans l’idéal appliquer le modèle australien. La N-VA a également élaboré dix propositions concrètes et directement réalisables afin de rendre la Belgique moins attrayante en tant que pays sans frontières pour les flux de migrants illégaux à court terme. Nombre de ces propositions ont été présentées à la Chambre. Nous demandons au secrétaire d’État d’abandonner cette naïveté verte et de mettre en place une politique d’asile réaliste sur la base de nos propositions », conclut Francken.