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Droits des holebis : l'UE doit faire preuve de plus d'ambition

Le Conseil européen des ministres de la Politique sociale a pour la première fois adopté une conclusion relative aux holebis. « C'est un événement historique en soi. Bien qu'il ne s'agisse que de quelques actions, cette conclusion est un grand pas en avant pour l'UE », déclare la secrétaire d'État à l'Égalité des chances, Elke Sleurs. « Toutefois, nous aurions préféré un texte plus ambitieux. »
Divers États membres de l'UE, parmi lesquels la Belgique, demandaient depuis des années une feuille de route européenne afin de soutenir la communauté LGBTI (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes). Aucune suite favorable n'avait jusqu'à présent pu être donnée à cette demande, compte tenu de la grande sensibilité du sujet dans certains États membres tels que la Pologne et la Hongrie. « Nous observons, au sein de l'Europe, une tendance à l'oppression des droits des personnes LGBTI », affirme Elke Sleurs. « En Belgique, par exemple, le mariage homosexuel et l'adoption par des couples homosexuels sont réglementés par la loi, mais ces engagements pris en Belgique ne sont tout simplement pas reconnus par certains États membres, et encore moins autorisés pour les citoyens de ces États. »
Plus d'engagement est nécessaire
La secrétaire d'État déplore donc que le texte adopté ait été tempéré en dernière instance. Ainsi, à la demande de la Pologne et de la Hongrie, il est explicitement indiqué que les « traditions constitutionnelles » doivent être respectées. En Hongrie, par exemple, la constitution stipule que le mariage ne peut être contracté qu'entre un homme et une femme. « Toutefois, les valeurs traditionnelles, culturelles ou religieuses ne peuvent pas être invoquées pour justifier une forme quelconque de discrimination », déclare Elke Sleurs.
« Il est grand temps que l'Union européenne prenne davantage d'initiatives afin d'encourager l'égalité des personnes LGBTI, tant sur le plan législatif qu'en matière de sensibilisation. L'UE doit adopter une directive qui oblige les États membres à élargir leur législation anti-discrimination à la discrimination contre les holebis », conclut Elke Sleurs.