Dorien Cuylaerts : « Les syndicats du rail nous coûtent huit millions d’euros par an »

21 août 2025

La députée fédérale Dorien Cuylaerts s’interroge sur la situation de 58 employés de la SNCB et d’Infrabel qui, en 2024, ont été détachés à temps plein au service des syndicats du rail. Leur coût salarial à lui seul s’élève à pas moins de 4,6 millions d’euros. « Des millions d’euros sont consacrés au travail syndical pendant que la qualité du service aux voyageurs est de plus en plus mise à mal. Il est grand temps de revoir l’étendue de ces privilèges », déclare Dorien Cuylaerts.

Réduire les indemnités syndicales

Un délégué syndical détaché effectue un travail syndical à temps plein, entièrement rémunéré par les entreprises ferroviaires nationales. En 2025, on comptera 56 détachés : 32 pour la CGSP, 20 pour la CSC et 3 pour le SLFP. En 2024, ils étaient 58. Le coût salarial global de ces employés s’élevait l’an dernier à 4.637.574 euros.

À cela s’ajoute une dotation syndicale directe, dont le montant dépassait les 3,5 millions d’euros en 2024, selon les chiffres obtenus par Dorien Cuylaerts. Une part importante de cette dotation alimente la caisse de grève, qui permet de verser des primes aux agents en arrêt de travail.

Un nombre record de jours de grève

En l’espace de six mois à peine, les syndicats du rail ont déjà organisé 26 jours de grève — un record depuis des années. Rien que les 16 et 17 mars, 4.873 agents ont cessé le travail. Lors de la grève nationale du 31 mars, ce chiffre est monté à 5.312, soit 30 % du personnel ferroviaire.

On observe par ailleurs de grandes disparités régionales. En Wallonie, 42 % du personnel a fait grève lors de cette journée record, contre un taux qui suit la moyenne nationale en Flandre. À Bruxelles, la proportion de grévistes est plus faible, car les fonctions y sont en majorité administratives, et moins opérationnelles.

Dorien Cuylaerts dit comprendre le droit de grève du personnel, mais beaucoup moins la fréquence à laquelle les syndicats y ont recours. Durant le premier semestre 2025, les navetteurs, élèves et étudiants ont trop souvent raté leur correspondance ou se sont retrouvés dans des trains surchargés. « Ce sont toujours les voyageurs qui font les frais de ces actions syndicales. Et tout cela, aux frais du contribuable », conclut-elle.

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