Des subventions européennes manquées

La Commission européenne a publié son rapport 2015 sur le programme Horizon 2020. Ce programme européen pour la recherche et l’innovation dispose d’un budget de 77 milliards d’euros répartis sur 7 ans. « Les universités et instituts de recherche flamands en font bon usage », constate l’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt. « Par contre, les entreprises flamandes passent à côté de nombreuses subventions potentielles. »

« En tant qu’eurodéputée, je vais avoir la possibilité d’adapter le programme de subventions au cours des prochains mois », explique Van Bossuyt. « Je souhaite impliquer activement les entreprises flamandes. Je vais former un groupe d’entrepreneurs afin de savoir quelles sont les raisons pour lesquelles ils participent ou non au programme et quels sont les principaux écueils et atouts. » À ce sujet, l’eurodéputée souligne l’effet pervers des investissements flamands dans la recherche et l’innovation. Cette année, ils s’élèvent à 2,2 milliards d’euros. « Nous acceptons les projets bien plus facilement que l’Europe. Il n’est donc pas surprenant que nos PME n’occupent que la 17e place au niveau de l’obtention de subventions européennes : elles optent pour la solution flamande, bien plus simple. »

Une plus-value évidente

Il ne faut toutefois pas négliger l’importance de la recherche européenne pour notre économie : « Chaque euro investi dans la recherche européenne en rapporte 11, soit un rendement de plus de mille pour cent », explique Van Bossuyt. « Au niveau de la recherche, l’Europe offre une plus-value évidente ; c’est le meilleur investissement possible en ces temps de malaise économique », conclut elle.