Des peines plus sévères et effectives pour les violeurs

« Nous attendons plus de volonté de la part d’un ministre de la Justice. » La N-VA réclame des peines plus sévères et effectives pour les personnes condamnées pour faits de mœurs. L’élément déclencheur est la condamnation avec sursis d’un professeur de théâtre gantois ayant abusé de mineurs pendant des années. Il ne passera pas un seul jour en prison. « Les affaires de mœurs sont très douloureuses pour les victimes, qui sont souvent marquées à vie. La société n’accepte plus que de tels actes ne soient plus sanctionnés d’une peine effective et sévère », explique la N-VA.

Le ministre fuit ses responsabilités

Au cours des dernières semaines et des derniers mois, les faits de mœurs, comme des viols ou des attentats à la pudeur, donnant lieu à une peine avec sursis ou même à la suspension du prononcé se sont répétés. Le week-end dernier, c’est l’affaire du proxénète de mineures Moreno qui a fait la une. Il avait été condamné à six ans de prison mais est à peine resté derrière les barreaux. « Le ministre Geens se défait de toute responsabilité. C’est pourtant lui qui fixe les directives et les lois appliquées par la magistrature. Nous attendons plus de volonté de la part d’un ministre de la Justice », lance la N-VA.

Alourdissement général des peines pour faits de mœurs

La N-VA plaide pour un alourdissement général des peines pour faits de mœurs, comme le viol, la prostitution d’enfants et les attentats à la pudeur. Les peines avec sursis seraient ainsi pratiquement exclues et le bénéfice de la suspension du prononcé disparaîtrait. En outre, la N-VA demande depuis longtemps le renforcement de la loi Lejeune afin d’empêcher toute libération conditionnelle après un tiers d’une peine de prison, comme dans le cas de Moreno. « Nos propositions sont sur la table. Si le ministre Geens veut réellement agir, lui et son parti peuvent les soutenir », conclut la N-VA.