Demir à propos de la surpopulation carcérale : « Les peines alternatives sont une solution de facilité »

4 mars 2024

Le gouvernement fédéral fait face aux résultats de sa propre politique consistant à déplacer le problème sans prendre de mesures structurelles. C’est ce qu’affirme la ministre flamande de la Justice et de l’Exécution des peines Zuhal Demir à propos de la surpopulation carcérale. « Ces dernières années, le fédéral s’est contenté de déplacer le problème au moyen de peines alternatives, sans prendre de mesures structurelles, avec pour résultat la pagaille dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Cela ne peut plus durer. » Dans l’émission de radio De Ochtend, la députée fédérale et membre de la commission de la Justice Sophie De Wit tire la même conclusion.

Le bracelet électronique pas adapté à tous les criminels

La surpopulation carcérale est un problème très ancien. Le fait qu’un si grand nombre de prisons flamandes ferment leurs portes à de nouveaux détenus en même temps entraîne le transfert des condamnés vers d’autres prisons surpeuplées. Les juges sont également plus enclins à imposer un bracelet électronique afin d’éviter l’impunité. La ministre flamande de la Justice et de l’Exécution des peines Zuhal Demir n’est toutefois pas d’accord. « Nulle part en Europe, on ne trouve autant de personnes sous surveillance électronique qu’en Flandre. Et si un bracelet électronique peut parfois être utile, il n’est pas judicieux de l’appliquer à tous les criminels. Pas plus tard qu’hier, une personne sous bracelet électronique a été arrêtée pour avoir poursuivi ses activités tranquillement de chez elle. Nous avons besoin d’une peine adaptée à chaque délit. Les bracelets électroniques ne sont pas la solution aux problèmes de capacité des prisons. »

Le gouvernement fédéral en charge

Demir attend des solutions structurelles du gouvernement fédéral. Les problèmes actuels ne peuvent en effet pas être résolus au moyen de peines alternatives. Plus de 900 internés résident ainsi dans nos prisons , qui comptent quelque 28 % d’immigrés clandestins n’ayant pas le droit de séjourner dans notre pays. On dénombre par ailleurs 40 % de prévenus, ce qui signifie que les jugements prennent trop de temps. Les maisons de détention ne sont quant à elles pas encore entièrement opérationnelles. Autant de questions dont le gouvernement fédéral se charge sans apporter de solutions.

Défédéralisation de la justice

Demir réitère pour finir son appel à une défédéralisation de la justice : « Le gouvernement fédéral a prouvé qu’il était incapable de résoudre les problèmes auxquels font face les prisons. Il est temps de rendre la Flandre entièrement compétente au lieu de s’embourber dans une politique faite de peines alternatives. »

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