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Défense de l’environnement : les chemins de fer doivent eux aussi se remettre en question

À l’occasion du Jour de la Terre, le député fédéral et spécialiste des chemins de fer Tomas Roggeman a présenté un plan en cinq points pour plus d’écoréalisme au sein des chemins de fer. En plus des initiatives des citoyens, les autorités doivent elles aussi se pencher sur leur action en faveur du climat, estime la N-VA. « On nous incite à prendre les transports en commun, mais ils présentent eux aussi une marge de progression. De simples petites actions permettraient de rendre les chemins de fer plus respectueux de l’environnement », explique Roggeman.
À l’occasion du Jour de la Terre, le spécialiste ferroviaire et député fédéral Tomas Roggeman a présenté un plan en cinq points visant à faire en sorte que la SNCB et Infrabel contribuent elles aussi à la défense de l’environnement. « Les partis écologistes présentent les transports en commun comme la solution miracle face à la problématique climatique. En tant que principales entreprises publiques, la SNCB et Infrabel se doivent elles aussi d’agir », estime Roggeman.
Trains diesel
Le premier point consiste à abandonner progressivement les trains diesel. Dans le sud de la Flandre-Orientale, poumon vert de la province, on ne trouve quasi que des locomotives à traction diesel. « Le train n’est pas vraiment respectueux de l’environnement lorsqu’il est mû par des carburants fossiles. Le ministre Gilkinet a déjà annoncé que la traction diesel ne disparaîtrait pas dans les années à venir. Le passage aux trains à batteries ou l’électrification des dernières lignes diesel serait pourtant une bonne chose pour l’environnement. »
Recyclage des anciennes rames
Pour la N-VA, il faudrait également réutiliser davantage les matériaux des anciens trains. Les rames non utilisées restent parquées trop longtemps, parfois à proximité de zones résidentielles, ce qui a un impact sur le cadre de vie et réduit considérablement les possibilités de réutilisation des matériaux. Ces vieilles rames devraient donc être démantelées et réutilisées plus rapidement. « Aux Pays-Bas, ces matériaux sont utilisés pour construire de nouvelles traverses. Voilà un magnifique exemple d’économie circulaire », explique Roggeman.
Voies odorantes
De très nombreux trains continuent de déverser le contenu de leurs sanitaires directement sur les voies. Environ 10 % du matériel roulant de la SNCB comporte ce type de toilettes, qui resteront utilisées jusqu’en 2030. Afin de résoudre ce problème, la N-VA propose de remplacer plus rapidement ces anciens sanitaires et d’équiper les rames d’un « Automatic Train Discharge System ». « Les déjections ne se retrouveront ainsi plus directement sur les voies. Ce système n’est pas digne du 21e siècle », estime le député fédéral Roggeman.
Pollution des sols
La SNCB est un grand propriétaire foncier. Avec le gestionnaire de l’infrastructure Infrabel, elle possède près de 300 bâtiments vides. Nombre de ces bâtiments et terrains sont historiquement pollués. La SNCB avait conclu un accord avec l’OVAM visant à assainir ces sols pollués d’ici 2023, mais d’après une réponse récente du ministre, cette date ne pourra pas être tenue. La N-VA encourage donc les entreprises ferroviaires à assainir rapidement et efficacement tous leurs terrains pollués en vue de leur vente future et espère ainsi lutter contre le délabrement.
Train désherbeur
Pour finir, le « train désherbeur » d’Infrabel doit être mis hors service au plus vite. Cette rame spécialement équipée élimine les mauvaises herbes sur et le long des voies à l’aide de glyphosate, un poison que les autres autorités et les particuliers ne peuvent plus utiliser. Infrabel obtient toutefois systématiquement une dérogation de la part des régions. Chaque année, un peu plus de deux tonnes de ce poison sont ainsi utilisées. « Par le passé, il n’y avait selon le ministre compétent pas de techniques alternatives vu la taille de notre réseau ferroviaire, mais la technologie évolue », explique le député fédéral.
Roggeman espère que ces différentes propositions écoréalistes permettront de rendre les chemins de fer plus respectueux de l’environnement et d’en faire une forme véritablement durable de mobilité.