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Deal pour l’emploi : « Pour éteindre l’incendie du marché du travail, le gouvernement De Croo se contente d’une goutte d’eau. »

Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement fédéral vient enfin de présenter son deal pour l’emploi. L’accord contient toute une série de mesures censées permettre à notre pays d’atteindre un taux d’emploi de 80 % d’ici 2030. Le député fédéral Björn Anseeuw se montre perplexe : « Les gros titres de la presse de ces dernières semaines sont univoques : notre marché du travail est en feu. Et que fait le gouvernement De Croo ? Il espère éteindre cet incendie avec une goutte d’eau. Nous avons besoin d’un ensemble solide de réformes du marché du travail et de mesures d’activation. Au lieu de cela, le gouvernement nous propose un salmigondis qui ne nous mènera jamais vers ce taux d’emploi de 80 %. »
Mesurettes et réchauffé
Après des mois de désaccord au sein du gouvernement fédéral et avec un marché du travail qui réclame davantage de main-d’œuvre depuis des mois, le gouvernement nous présente un accord fait de mesurettes et de réchauffé. Le député fédéral Björn Anseeuw reste sur sa faim : « C’est tout ? Les entreprises ont du mal à pourvoir leurs postes vacants et de nombreux secteurs font face à une pénurie de main-d’œuvre, alors que deux millions de Belges sont inactifs. Où sont les véritables mesures d’activation ? Quid des véritables réformes ? Pour éteindre l’incendie du marché du travail, le gouvernement De Croo se contente d’une goutte d’eau. »
Anseeuw s’interroge également quant aux mesures prises. « La semaine de travail de quatre jours existe depuis vingt ans déjà. Et la réglementation relative au travail du soir et de nuit se heurte systématiquement au véto des syndicats. Ce droit de véto demeure. Je ne vois donc guère de changement. »
Dirigisme gouvernemental
Pour Björn Anseeuw, le gouvernement De Croo reste accroché à une organisation trop rigide du marché du travail alors que l’avenir est à la flexibilité. « Comment doit-on organiser son travail, quels jours travaille-t-on plus ou moins, quand doit-on répondre à son téléphone ? Tout est une question d’accords et de confiance entre l’employeur et ses travailleurs. Pourquoi faudrait-il forcément légiférer ? C’est cette sorte de dirigisme gouvernemental que l’Open Vld entend par flexibilité ? »
Anseeuw se montre tout aussi clair au sujet de l’e-commerce. « Il fait partie intégrante de notre économie moderne. Nous n’avons aucun problème avec les livreurs qui travaillent comme indépendant, mais nous devons bien évidemment nous pencher sur leurs conditions de travail. Avec le député fédéral Michael Freilich, nous avons donc soumis une proposition de loi visant à étendre la responsabilité solidaire aux secteurs des colis et de la livraison de nourriture. »
Gouvernement des non-travailleurs
Pour terminer, Björn Anseeuw explique que si ce deal pour l’emploi comprend quelques petites réformes, avant tout pour les personnes qui travaillent déjà, il ne contient en revanche aucune mesure d’activation digne de ce nom afin d’inciter les gens à travailler. « Cet accord ne va pas nous aider à activer les deux millions d’inactifs. Cela démontre une nouvelle fois que la Vivaldi est le gouvernement des non-travailleurs. »