Davantage de budget pour plus de retours

Le gouvernement belge a approuvé un budget de trente millions d’euros en vue de renforcer de manière drastique les services de retour de l’Office des étrangers (OE). Les mêmes moyens sont également consacrés au renforcement de la capacité de décision des instances compétentes en matière d'asile. « Nous pouvons ainsi raccourcir la procédure d’asile et faire baisser le nombre de demandeurs d'asile dans le réseau d'accueil », déclare le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken.  « Les gens oublient en effet que plus de la moitié des demandes d'asile se soldent finalement par une réponse négative. »

L’année dernière, 9 880 des 17 999 décisions finales étaient des refus. Cette année, le nombre de demandeurs d'asile refusés augmentera encore fortement. « Notre capacité de retour doit connaître la même hausse significative », estime Francken. 251 personnes viennent d’ores et déjà renforcer les services de retour de l’Office des étrangers. 114 places viennent en outre s'ajouter dans les centres fermés, en plus des 158 qui avaient déjà été créées. « Nous évoluons ainsi progressivement vers une multiplication par deux », explique le secrétaire d’État.

Baisse plus rapide de la population d’accueil

« Il est essentiel de limiter autant que possible la durée de la procédure d’asile, afin de pouvoir maîtriser les coûts de l’accueil », déclare Francken. Un budget additionnel est par conséquent consacré au recrutement de personnel supplémentaire auprès des instances compétentes en matière d’asile. « Nous voulons ainsi parvenir, à court terme, à 3 000 décisions finales par mois, ce qui correspond à trois fois le flux mensuel actuel. » Grâce à une extension de cette capacité de décision, le réseau d’accueil pourra aussi diminuer plus rapidement.

« Nous sommes parvenus à un tournant », conclut Francken. « Grâce à la fermeture de la route des Balkans, l'afflux est retombé à son niveau le plus bas en huit ans : en moyenne, seuls 45 demandeurs d’asile par jour viennent frapper à la porte de Fedasil avec un droit d’accueil, tandis que 145 quittent l’accueil. Avec le nouveau budget, nous espérons parvenir à une baisse mensuelle de 2 000 personnes, ce qui nous mènera à nouveau, d'ici l'année prochaine, au niveau d’avant la crise. »