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Crise de l’asile : « Tous les États membres doivent prendre leurs responsabilités au sein de frontières européennes fortes »
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Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a consacré la quasi-totalité de son discours sur l'état de l'Union à la crise de l'asile. « En fait, pour pouvoir juger son discours, nous devons en savoir plus sur la mise en œuvre concrète des plans qu'il a présentés », déclare Sander Loones, vice-président de la N-VA et parlementaire européen. « Notre parti ne peut se satisfaire que de propositions menant à une Union européenne responsable, avec des États membres responsables. » Dans le plan de répartition que les Verts allemands ont proposé en marge du discours sur l’état de l'Union, il manquait des éléments que la N-VA considérait comme absolument nécessaires pour parvenir à une approche structurelle de la crise de l’asile. La délégation de la N-VA a donc voté contre.
La N-VA soutiendra uniquement un ensemble de mesures comprenant les trois éléments suivants : une politique des frontières plus forte, une Europe qui n'est pas un frein à la politique d'activation des États membres de l'UE, et pour finir un plan de répartition obligatoire, dans lequel tous les États membres européens prennent leurs responsabilités et participent à une solidarité en matière d’asile. « Donc aussi – et surtout – les pays d'Europe de l'Est, qui attendent et reçoivent un soutien socioéconomique important de l'Europe, mais refusent à ce jour catégoriquement de faire preuve de solidarité en matière d’asile. Dans cette histoire de responsabilité, il ne peut pas non plus être question d’un droit de rachat concernant la répartition obligatoire des demandeurs d’asile, une idée qui serait actuellement avancée. Une exonération de responsabilité mènera sans conteste à un échec de la politique d'asile européenne », prédit Sander Loones.
Continuer à élaborer une solution structurelle
La parlementaire européenne Helga Stevens fait remarquer que Juncker ouvre la porte à la reconnaissance de la Turquie comme un pays sûr. « Dans le sillage de notre parti, d’autres développent donc la même analyse. Dans ce contexte, je ne comprends pas que Juncker refuse les ‘push-backs’ vers les ports sûrs en Turquie. Ils doivent en effet s’assurer que les demandeurs d'asile ne s’aventurent pas dans une traversée dangereuse, mais optent immédiatement pour un lieu d'accueil sûr. » Helga Stevens espère que l’UE continuera également à développer une solution structurelle dans les régions en proie à des conflits. « La paix et la stabilité au Moyen-Orient sont des éléments essentiels pour contrer le flux de réfugiés », conclut Stevens.