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Comment une Europe forte peut davantage protéger nos citoyens et entreprises

L’UE doit beaucoup mieux protéger nos citoyens et nos entreprises. Sur demorgen.be, le ministre-président flamand Geert Bourgeois a émis plusieurs suggestions.
La mondialisation est un phénomène auquel le monde entier est confronté. Il s’agit à juste titre du grand thème du Forum économique mondial de Davos.
Les protestations violentes des mouvements antimondialisation ou altermondialistes sont heureusement devenues rares, mais nous sommes aujourd’hui confrontés à des protestations et à un mécontentent qui ont pour cause profonde la mondialisation. Pensons au Brexit. Ou à Donald Trump, à son « America First » et à ses guerres commerciales avec la Chine et l’UE. Ou encore aux gilets jaunes qui manifestent contre les hausses de prix dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Mais la mondialisation a aussi généré une très grande prospérité. Je reste donc résolument favorable au commerce international, à condition qu’il soit juste et réciproque, selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce, et qu’il tienne compte des normes éthiques, sociales et écologiques. Pour la Flandre, une des économies les plus ouvertes au monde, le commerce international est crucial pour garantir la prospérité. À Davos, j’aurai l’occasion de rencontrer des dizaines de chefs d’entreprise et de figures politiques en quelques jours, et pourrai faire valoir les atouts de la Flandre en matière d’investissements internationaux. Surtout en cette période de Brexit, de conflits commerciaux, de risque d’isolationnisme et de protectionnisme, nous avons besoin d’un commerce international renforcé, libre et juste. J’appelle donc l’UE à conclure au plus vite de nouveaux accords commerciaux avec, notamment, le Vietnam, l’Australie, Singapour et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Venezuela). De nouveaux débouchés pourraient nous aider à compenser en partie les répercussions du Brexit.
Mais je ne ferme pas pour autant les yeux sur les conséquences néfastes de la mondialisation. L’élite occidentale a pendant trop longtemps préféré les camoufler. Nous devons prendre au sérieux les inquiétudes de nos citoyens et de nos entreprises, même si nous ne sommes pas d’accord. Et nous devons surtout essayer d’y répondre.
Une meilleure protection
Vouloir inverser la mondialisation est un combat perdu d’avance, et l’on risquerait en outre de jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais nous devons mieux maîtriser les conséquences néfastes de la mondialisation. Il s’agit d’une tâche importante pour l’Union européenne. Nous devons faire preuve de modestie : la Flandre (mais aussi la Belgique) est bien trop petite pour résoudre de tels problèmes mondiaux. De grands pays comme la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne aussi (mais ils ne semblent pas l’avoir forcément bien compris). L’UE peut en revanche jouer un rôle important, à condition de se concentrer. L’UE doit beaucoup mieux protéger nos citoyens et nos entreprises.