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Chirurgie de l’obésité : la N-VA souhaite des règles plus strictes

Le nombre d’actes de chirurgie de l’obésité a fortement augmenté ces dernières années. « Une évolution préoccupante », selon la députée fédérale et ancienne diététicienne Mieke Claes. « Une telle opération ne peut en aucun cas être une solution de facilité. » Les patients ne sont parfois pas suffisamment informés avant l’opération et risquent de développer des troubles physiques et psychologiques par la suite. « À travers ma proposition de résolution, j’appelle le gouvernement fédéral à mettre au point un véritable processus de soins pour ces opérations. »
Après un rétrécissement de l’estomac, par exemple, le patient peut être confronté à des complications, à une rechute, voire à des troubles psychologiques. Ces patients présentent un risque plus élevé de suicide, de dépression ou de dépendance à l’alcool. Mieke Claes plaide donc pour un meilleur dépistage avant l’intervention. « Si un patient opte pour une telle opération, sa décision doit être parfaitement justifiée. Toute méthode d’amaigrissement classique, comme le sport et une alimentation plus équilibrée, doit par exemple avoir échoué. »
Un bon accompagnement afin de préserver la santé physique et mentale
La députée fédérale estime qu’il faut également mieux sensibiliser les patients aux conséquences physiques et psychologiques d’une telle opération. « Ce n’est pas la solution miracle. Il faut apprendre à changer son mode de vie pour éviter de graves conséquences. Ces patients présentent également un risque plus élevé de problèmes psychosociaux. Un bon accompagnement est donc fondamental, mais il n’est pas toujours assuré. »
Claes fait référence à certains centres spécialisés qui ne se préoccupent guère de l’accompagnement. « Je souhaite que ces opérations ne soient remboursées que si elles sont réalisées dans le cadre d’un parcours de soins reconnu. Nous pourrons ainsi garantir un accompagnement uniforme et de qualité pour tous. »
Registre bariatrique
Certains chiffres essentiels pour mesurer la qualité des interventions bariatriques manquent malheureusement pour le moment. « Nous devons créer un registre national qui rassemble toutes ces informations. Combien de patients font une demande ? Combien de demandes sont retenues ? Pour quelles raisons ces demandes sont-elles acceptées ou refusées ? Ces opérations étant remboursées par la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , il s’agit selon moi d’informations essentielles pour les autorités. »
Beaucoup plus d’interventions remboursées en Wallonie
Ce que nous savons, en revanche, c’est que sur les cinq dernières années, il y a eu proportionnellement beaucoup plus d’interventions bariatriques (remboursées) en Wallonie qu’en Flandre. En 2017, leur nombre était 75 % plus élevé en Wallonie qu’en Flandre, bien que l’écart se soit nettement réduit ces dernières années. Par ailleurs, depuis 2020, après une baisse de plusieurs années, nous assistons à une forte hausse du nombre d’opérations dans tout le pays. Mais nous manquons malheureusement de chiffres détaillés et ne pouvons donc pas en tirer les conclusions nécessaires pour l’avenir.
« Le Centre fédéral d’expertise a formulé des recommandations, mais elles prennent la poussière sur le bureau du ministre Vandenbroucke (Vooruit) depuis plusieurs années. J’espère faire enfin bouger les choses grâce à ma résolution. »