C'est ça Bruxelles : se distribuer de l’argent entre petits copains de gauche

« Il est inacceptable que les petits copains du gouvernement bruxellois de gauche reçoivent un traitement de faveur et que les subsides accordés afin de mobiliser les non-Belges à voter aillent à des associations de gauche connotées politiquement », explique Johan Van den Driessche, président du groupe N-VA au Parlement bruxellois. « Ce gouvernement de gauche salit notre démocratie. »

Le conseil des ministres du 3 mai 2018 a octroyé 31 825 euros à l’asbl Objectif afin de sensibiliser les citoyens non belges en vue des élections communales de 2018. La décision du gouvernement de lancer un appel à l’attention des associations dans le cadre de tels projets via le site internet de la Région n’a quant à elle été prise que le 17 mai, soit après que le gouvernement a décidé de subsidier l’asbl Objectif.

Johan Van den Driessche a demandé les critères justifiant cette décision de sélectionner cette asbl avant toutes les autres. « Car cette asbl est ‘éminente’ », a répondu le ministre Guy Vanhengel au nom du ministre-président. « Ce qui est certain, c'est que d’autres associations ‘éminentes’ n’ont pas eu la moindre chance de bénéficier d’un tel traitement de faveur », estime Van den Driessche.

Pire encore, le 29 mai, le ministre-président Vervoort (PS) a expliqué au sein de la commission que 3 autres asbl (asbl Centre Bruxellois d’Action Interculturelle, asbl Passe Muraille et asbl Migration Policy Group) avaient obtenu des subsides. Soit seulement 13 jours après la publication sur le site web. Si les associations ont été très promptes à réagir, le service Bruxelles Pouvoirs Locaux et le gouvernement ont quant à eux battu tous les records. « Pour moi, il est clairement question de politique d’arrière-boutique et de manque de transparence », affirme Van den Driessche. « Le président de l’asbl Objectif est membre du conseil d’un CPAS pour Groen, le président de Passe Muraille est premier suppléant pour le parti marxiste PTB et le conseil d’administration du CBAI est composé de conseillers communaux et de militants du CDH, du PS, du Sp.a et d’Ecolo, d’un ancien chef de cabinet Ecolo et d’un ancien parlementaire bruxellois Ecolo. »

Le ministre Guy Vanhengel a expliqué que « la sélection repose sur l’objet social de l’association et non sur les personnes qui y travaillent ou la gèrent ». « Le fait que toutes ces asbl soient de gauche serait donc un pur hasard ? Qui peut croire une telle chose ? », se demande Van den Driessche.

Il est évident que lorsque des asbl connotées politiquement et idéologiquement cherchent à sensibiliser les non-Belges aux élections communales, il y a un risque de motivation politique. Johan Van den Driessche conclut : « En agissant de la sorte, le gouvernement bruxellois salit notre démocratie pile au moment où elle est censée s’exprimer. »