Budget européen : mauvais cap

12 juillet 2016
Budget européen : mauvais cap

L'Europe va enfin allouer davantage de moyens pour relever les défis urgents de la migration et de la sécurité : 15,7 milliards d'euros précisément, étalés sur les trois années à venir. C'est ce qui ressort du projet de budget de l'UE pour 2017. « C'est un pas dans la bonne direction », estime Sander Loones, député européen, « tout comme le déplacement de 547 membres du personnel vers des services où leur travail sera mieux exploité. Pourtant, quand je regarde le tableau d'ensemble, je trouve les efforts insuffisants. Ainsi, septante pour cent du budget européen vont encore à la politique agricole et de cohésion, contre seulement 2,7 pour cent à la sécurité et la citoyenneté. Un examen critique des plus-values de toutes les dépenses est indispensable. »

Néanmoins, Loones se félicite de la recommandation du projet de budget de désormais réaffecter les sommes inutilisées allouées à l'agriculture et celles résultant de la réduction des coûts administratifs à la crise migratoire. « La N-VA a toujours plaidé pour une nouvelle répartition des moyens. C'est un bon signe de voir de plus en plus la Commission européenne nous emboîter le pas. Par ailleurs, le budget de l'UE est déjà plus que suffisant ; il ne doit certainement pas être revu à la hausse. »

Coût du Brexit : 5 milliards d'euros

Loones a de plus reçu la confirmation que la sortie définitive du Royaume-Uni de l'UE coûtera environ cinq milliards d'euros net. « Tant que les Britanniques font partie de l'UE, ils disposent des mêmes droits et devoirs que les autres États membres. Ils devront donc continuer à verser leur part dans les prochaines années. Mais soyons clairs : le Brexit aura pour conséquence de priver l'UE d'une partie de ses revenus et d'en limiter le budget. L'UE sera alors bien obligée de vivre à la hauteur de ses moyens. En effet, il serait inimaginable de forcer les autres États membres, comme la Belgique, à augmenter leur contribution pour compenser la perte des Britanniques. L'UE devra donc se serrer la ceinture et, par exemple, mettre un terme à ce va-et-vient mensuel entre Strasbourg et Bruxelles. Un véritable cirque qui coûte au citoyen environ 114 millions d'euros par an. C'est complètement absurde », conclut Sander Loones.

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