Bruxelles : le parcours d’intégration obligatoire des nouveaux arrivants reporté pour la quatrième fois

Le 1er janvier 2020. C’est à cette date que le parcours d’intégration obligatoire était censéentrer en vigueur à Bruxelles. Les délais du 1er janvier 2021, de l’été 2021 et du 1er janvier 2022 n’auront pas non plus été respectés. Ce jeudi, le ministre Maron a annoncé au Parlement bruxellois que cette date était désormais fixée au 1er avril 2022. « Soit respectivement cinq et trois ans après l’adoption de l’ordonnance au Parlement en 2017 et l’accord de coopération de 2019 », explique le député bruxellois Gilles Verstraeten. « Ce dossier n’est plus du tout pris au sérieux alors que le parcours d’intégration obligatoire existe en Flandre depuis 2004 et en Wallonie depuis 2016. »

Ce jeudi, un vote a eu lieu au sein de la commission Santé concernant l’ajout d’une base légale de l’ordonnance d’intégration afin de permettre aux communes, aux bureaux d’accueil et aux nouveaux arrivants eux-mêmes de suivre les dossiers via l’application numérique dédiée. Pour Verstraeten, le fait que cela n’ait pas encore été fait est sidérant. « La lenteur dont il est fait preuve dans ce dossier est incroyable. À ce rythme, il est peu probable que le parcours d' Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration obligatoire ne devienne réalité sous cette législature. Le ministre Maron souligne la bonne collaboration avec les communes et ne cesse de parler de séances d’information et de formation, mais au sein de l’administration communale d’Anderlecht, qui fait partie des groupes de travail, le doute règne encore quant aux aspects administratifs et pratiques du parcours d’ intégration obligatoire. »

L’intégration aide les nouveaux arrivants à être autonomes

Après ce nouveau report, Verstraeten se montre critique : « La crise sanitaire a clairement montré qu’une partie considérable des Bruxellois n’avaient pas accès à des services fondamentaux tels qu’un médecin de famille ou un CPAS et ne faisaient pas confiance aux autorités concernant la vaccination, par exemple. Pendant ce temps, la pauvreté continue de grimper dans la capitale et la participation des nouveaux arrivants au marché du travail est honteusement basse. L’intégration permet aux nouveaux arrivants d’être autonomes et de démarrer une nouvelle vie plus rapidement tout en créant des liens avec le système. Le fait que le ministre fasse autant traîner ce dossier est inacceptable et aura des conséquences. »