Vous êtes ici
Bruxelles deviendra le centre holebi de l’Europe en 2017

À l’approche du 17 mai, Journée internationale de lutte contre l’Homophobie, la Transphobie et la Biphobie, le forum IDAHO, une conférence européenne consacrée aux droits des holebi et des transgenres, est organisé annuellement. La cinquième édition sera organisée l’année prochaine à Bruxelles. La secrétaire d’État fédérale Elke Sleurs, la ministre flamande Liesbeth Homans et la secrétaire d’État bruxelloise Bianca Debaets (CD&V) ont décidé d’unir leurs forces. Elles sont toutes compétentes en matière d’Égalité des chances. « Nous voulons renforcer nos initiatives dans le domaine des droits des holebi et des transgenres, et les partager avec nos partenaires européens », a déclaré Mme Sleurs.
À l’origine, le forum IDAHO a été créé en tant que réseau informel d'experts qui échangent des bonnes pratiques parmi plus de vingt pays européens. L’initiative s’est entre-temps développée en une conférence de premier plan, qui contient également un volet ministériel. La Commission européenne est aussi étroitement impliquée.
Rôle de pionnier
La Belgique est et reste une pionnière sur le plan des droits des holebi et des transgenres et figure à juste titre à la deuxième place du classement de l’ILGA. Mais tous les pays européens n’en sont pas au même point. Au sein de l'Union européenne, on compte encore des pays où la constitution stipule par exemple qu’un mariage est uniquement autorisé entre un homme et une femme. Une conférence telle que le forum IDAHO peut jouer un rôle important afin d’inciter ces pays à suivre la bonne direction.
« Nous devons continuer à assumer notre rôle de pionnier », explique Mme Sleurs. « L'adaptation de la loi sur les transgenres est en cours de préparation. Nous allons aussi être un exemple dans ce domaine et optons pour une totale démédicalisation : les critères médicaux et physiques pour un changement de sexe officiel doivent être supprimés. L’autodétermination occupera une place centrale. Notre ambition est de figurer en tête du classement de l’ILGA ».
Changement de mentalité
« Sur le plan réglementaire, nous sommes déjà largement préparés. Le plus grand défi est et reste, tant chez nous qu'au niveau européen, la mise en œuvre d'un changement de mentalité. La Flandre dispose à cet effet de nombreux leviers », conclut le ministre Homans.
Le coût de l’organisation est estimé à 200 000 euros. Le niveau fédéral en assume une moitié, la Flandre et Bruxelles l’autre moitié.