Bourgeois : « L’UE doit protéger les emplois et la prospérité contre un Brexit sans accord »

« Il est du devoir de l’Union européenne de protéger les emplois et la prospérité de ses citoyens. » Le ministre-président flamand Geert Bourgeois trouve inacceptable que la Commission européenne ne prenne pas davantage de mesures afin de protéger ses entreprises en cas de Brexit dur. « Ce n’est pas avec plus de temps que l’on va soulager les PME flamandes touchées par des droits d’importation élevés, de lourdes charges administratives, des contrôles douaniers et phytosanitaires et peut-être d’autre normes de produits. On ne remplace pas aussi facilement son quatrième marché d’exportation, qui représente près de 28 milliards d’euros, même avec un peu plus de temps », explique Bourgeois.

Un désastre pour la Flandre

Dès le premier jour, nous savions que toute forme de Brexit serait désastreuse pour notre économie flamande. Une étude d’impact commandée par le ministre-président et une étude de la KU Leuven indiquent qu’un Brexit dur coûterait 28 000 emplois et que le produit intérieur brut flamand baisserait de 2,6 %. La Flandre ne pourra pas l’absorber à elle seule.

Plaidoyer pour des mesures

Le ministre-président estime qu’il est du devoir de l’UE de protéger ses entreprises contre les lourdes conséquences de causes extérieures, comme un Brexit sans accord, et réitère son plaidoyer pour des mesures de l’UE telles que :

• un fonds d’ajustement au Brexit afin de soutenir les économies les plus touchées ;
• une extension du champ d’application du fonds européen d’ajustement à la mondialisation. Actuellement, seules les grandes entreprises de plus de 500 travailleurs peuvent y recourir lorsqu’elles subissent de lourdes pertes en raison de facteurs extérieurs, mais les petites entreprises devraient également pouvoir en bénéficier ;
• un renforcement du programme européen pour les PME (COSME) ;
• un assouplissement ciblé des règles de l’UE en matière d’aides d’État si nécessaire.

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois appelle pour finir le Premier ministre Charles Michel à le soutenir pleinement en défendant ces mesures de manière prioritaire au niveau européen.