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Bourgeois au sujet de l’accord sur le Brexit : « Le début d’un nouveau chapitre dans les relations entre l’UE et le Royaume-Uni »
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Le Parlement européen doit se prononcer sur l’accord de commerce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ce mardi 27 avril. « Une étape cruciale si nous voulons éviter un no-deal néfaste », explique l’eurodéputé Geert Bourgeois. « Il est temps de nous tourner vers l’avenir et d’ouvrir un nouveau chapitre. Nous devons rétablir la confiance en vue d’une future collaboration étroite. »
Après cinq ans, les longues et difficiles négociations sur le Brexit, ainsi que la grande insécurité juridique qui en découle pour les citoyens et les entreprises, vont peut-être prendre fin. C’est le début d’un nouveau chapitre. « Il s’agit maintenant d’appliquer l’accord de commerce et de collaboration de la manière la plus pragmatique et la plus flexible possible, dans le respect de l’accord du Vendredi saint et de l’unité du marché intérieur européen », explique Geert Bourgeois.
Priorités
Les différentes parties doivent tout d’abord protéger l’accord du Vendredi saint. Il faut désamorcer au plus vite les tensions en Irlande du Nord. À court terme, une solution commune et efficace doit être trouvée concernant les contrôles douaniers convenus, comme prévu dans l’accord de retrait. « Nous faisons déjà face à une baisse significative de nos exportations. Si la pandémie l’explique probablement en partie, il est évident que le Brexit a aussi un impact négatif, avec les frais de dédouanement, les contrôles phytosanitaires, la TVA, les règles d’origine, la dépréciation de la livre sterling, etc. Sans oublier les contrôles douaniers britanniques à venir. »
Se pencher sur les contrôles douaniers
Geert Bourgeois invite la Commission européenne et le gouvernement britannique à rapidement se pencher sur les contrôles douaniers et entrevoit plusieurs solutions :
- Numérisation poussée des contrôles douaniers ;
- Mise en place d’un système de « Trusted economic operators » permettant à certaines entreprises exportant beaucoup et satisfaisant à certaines normes de sécurité de n’être soumises qu’à des contrôles aléatoires ;
- Dédouanement préalable : réaliser un maximum de contrôles au préalable (« green lanes ») ;
- Reconnaissance mutuelle des contrôles vétérinaires.
« En tant que membre du UK Coordination Group du Parlement européen, j’entends bien veiller à ce que les barrières commerciales existantes soient suivies de près et éliminées dans la mesure du possible et à ce que nous nous penchions au plus vite sur les futures entraves, en particulier pour nos PME », explique Bourgeois.
Mieux vaut un bon voisin qu’un ami lointain
Se tournant vers l’avenir et les futures collaborations dans de nombreux autres domaines, Bourgeois se félicite de la création d’une « EU-UK Parliamentary Assembly ». À travers des échanges durables et structurels, ce nouvel organe de concertation entre le Parlement européen et les Chambres des Communes et des Lords britanniques doit promouvoir des relations étroites avec notre voisin et partenaire le plus proche. « Le départ des Britanniques n’est pas seulement une perte économique. Il est dans l’intérêt des deux parties de poursuivre la collaboration, et même de la renforcer, car mieux vaut un bon voisin qu’un ami lointain, notamment dans des domaines tels que la politique étrangère, la sécurité, la migration, la gestion des frontières, le transport, la mer du Nord, la recherche et développement et l’enseignement », conclut Bourgeois.