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Björn Anseeuw à propos de la concertation salariale : « Un accord extrêmement coûteux qui ne va pas créer le moindre emploi »
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« Il s’agit d’un accord extrêmement onéreux qui vise uniquement à maintenir la paix politique au sein du gouvernement De Croo. » Pour le député fédéral Björn Anseeuw, l’accord sur la concertation salariale ne va pas permettre d’atteindre un taux d’emploi de 80 %. « Le plus remarquable dans cet accord, c’est ce qui n’y figure pas : les partenaires sociaux ne prévoient aucune mesure visant à augmenter le taux d’emploi. »
Pour Anseeuw, l’idée de compenser la hausse du coût salarial par de nouveaux subsides représente une nouvelle facture pour les contribuables. « Il est évident que les travailleurs doivent avoir plus d’argent à la fin du mois. Mais il ne faut pas pour cela augmenter le coût salarial brut, mais plutôt réduire les charges sur le travail, de façon à ce qu’en fin de mois, les travailleurs aient plus sans que les employeurs n’en fassent les frais. Les autorités auraient pu se montrer solidaires aussi bien envers les employeurs qu’envers les travailleurs. Le gouvernement De Croo n’a pas saisi cette occasion. »
Renoncer aux travailleurs plus âgés
L’assouplissement du RCC et le retour de l’âge d’accès aux emplois de fin de carrière à 55 ans ne vont pas non plus favoriser l’activité et vont faire grimper la note pour le contribuable. Nous avons besoin de plus et non de moins de personnes au travail afin qu’elles puissent contribuer à la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , explique Anseeuw. « Imaginez-vous dire à un travailleur plus âgé possédant une solide expérience que vous n’avez plus besoin de lui et qu’il va devoir rester sur la touche. Quelle cruauté. Nous devons faire comprendre à ces personnes que nous croyons encore en elles en recourant au travail réalisable et en leur proposant des formations afin de renforcer leurs compétences pour le marché du travail. »
Un marché du travail flamand déjà en pénurie
La Flandre a déjà du mal à remplir tous ses postes, souligne Anseeuw. « Quelle idée de vouloir pousser des gens vers la sortie en pleine pénurie. Le plus remarquable dans cet accord, c’est ce qui n’y figure pas : les partenaires sociaux ne prévoient aucune mesure visant à augmenter le taux d’emploi. Au contraire, ces mesures incitent à quitter plus tôt le marché du travail et compliquent l’accès à un emploi. Le gouvernement De Croo va-t-il accepter un accord qui va surtout coûter des emplois et de la richesse ? La question est la suivante : le gouvernement souhaite-t-il vraiment atteindre un taux d’emploi de 80 % ou bien l’accord de gouvernement n’est-il pour lui qu’un vulgaire bout de papier ? »