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Bart De Wever : « Nous voulons ouvrir le débat sur le confédéralisme en Wallonie également »
Le président de la N-VA Bart De Wever a fait l’objet d’une large couverture médiatique ce week-end suite à l’annonce faite dans le journal Het Laatste Nieuws de la volonté de son parti de présenter des listes pour les élections fédérales en Wallonie. « Il est temps de débattre du Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme en Wallonie également ; beaucoup de gens en ont assez de la politique du PS », a déclaré De Wever, qui demande par ailleurs plus de clarté au CD&V et à l’Open Vld : « Vont-ils à nouveau entrer dans une coalition Vivaldi II avec une minorité flamande encore plus réduite ? »
« Notre objectif n’est pas d’obtenir un maximum de sièges, mais d’ouvrir le débat sur nos projets de confédéralisme dans le sud du pays. Ce n’est pas assez le cas actuellement alors que je reçois de nombreuses réactions dans ma boîte mail et que mon livre Woke s’est bien vendu en Wallonie. Beaucoup de Wallons en ont assez du PS et se rendent bien compte qu’ils reçoivent beaucoup d’argent de la Flandre sans que leur situation ne s’améliore. La Wallonie finance la pauvreté et le chômage. De plus en plus de gens l’ont compris : si nous nous gouvernions nous-mêmes et étions responsables de nos propres comptes, le système du PS s’effondrerait car il ne vit que de l’argent flamand. »
Sur les négociations fédérales
« Pour parvenir au confédéralisme en évitant de créer des situations intenables, nous devons conclure un accord avec la partie gauche de la Wallonie. Je suis convaincu que c’est la voie à suivre. Si les gens pensent que je vais entrer dans un gouvernement fédéral juste pour permettre à la situation de tenir quelque temps encore, que je suis prêt à sacrifier la prospérité de la Flandre pour cela, ils se trompent. Je ne participerai à des négociations fédérales qu’à condition que le confédéralisme soit à l’ordre du jour. Je suis bien conscient que ces négociations seront longues, mais nous pourrions mettre en place un petit cabinet d’urgence technocratique dont l’objectif principal serait d’assainir le budget. »
Au diable les électeurs flamands
Pour Bart De Wever, la question qui se pose n’est donc pas celle d’une éventuelle coopération avec le Vlaams Belang – « Les Wallons ne veulent même pas s’asseoir dans la même pièce, encore moins négocier. Ce vote de protestation n’aboutira donc qu’à une coalition Vivaldi II. » – mais plutôt de connaître la position du CD&V et de l’Open Vld. « Sammy Mahdi et Tom Ongena doivent être clairs : entreront-ils à nouveau dans une coalition Vivaldi II avec une minorité flamande encore plus réduite, comme Groen l’a déjà indiqué ? Vont-ils une fois de plus se retrouver à la merci d’une administration de gauche très majoritairement francophone ? Vont-ils continuer à gouverner avec seulement un tiers des voix flamandes ? Va-t-on encore écarter les deux plus grands partis de Flandre et envoyer au diable les électeurs flamands ? Je veux bien jouer cartes sur table, mais j’exige moi aussi plus de clarté. »