Bart De Wever : « Nous avons besoin d’un grand bouleversement, et il ne pourra venir que de nous »

25 juin 2022
Bart De Wever

Dans le podcast « Ontbijten met Michaël Van Droogenbroeck » sur Radio 1, le président de la N-VA Bart De Wever a une nouvelle fois souligné l’importance d’une réforme en profondeur du pays. « En 2024, l’incapacité à faire la somme de la Belgique nous poussera au changement. Un bouleversement confédéral est la seule chose qui puisse en découler. Mais les citoyens devront voter intelligemment. »

« Les Flamands ont enfin droit à un gouvernement qui soutienne les personnes productives, celles qui créent la richesse. Ce n’est pas le cas actuellement. Nous sommes certes en pleine crise, mais nous gâchons de nombreuses opportunités par inaction. Nous avons les charges sur le travail les plus élevées du monde, le plus grand déficit budgétaire, la croissance économique la plus basse et les dépenses publiques les plus importantes. Tous les signaux d’alarme sont au rouge écarlate. Nous avons besoin d’un grand bouleversement, et je suis persuadé qu’il ne peut venir que de la Flandre », explique Bart De Wever.

La Flandre fait mieux

« La Flandre fait beaucoup mieux », estime Bart De Wever. « Voyez la dette ou la trajectoire budgétaire. Des décisions importantes sont prises, comme l’accord sur l’azote et la transition de construction. On en parle beaucoup précisément parce que ce sont des décisions majeures. Et la Flandre se dirige vers l’équilibre budgétaire alors que les autres parties du pays sont au bord de la faillite. »

La Belgique ne fonctionne plus

« En 2024, l’incapacité à faire la somme de la Belgique nous poussera inévitablement au changement. La Wallonie est de plus en plus à gauche, avec un PS qui se sent menacé par les communistes et un parti Ecolo tout aussi à gauche, alors que nous sommes le plus grand parti de Flandre et que l’extrême droite y bénéficie elle aussi d’un large écho. La Belgique ne fonctionne tout simplement plus. Un bouleversement confédéral est la seule chose qui puisse en découler. J’en suis intimement convaincu. »

Le PS crispé

Il est évident qu’il faudra alors discuter en premier lieu avec le PS. Les récentes déclarations du président Magnette selon lesquelles il ne serait pas demandeur d’une réforme de l’État ne surprennent guère Bart De Wever. « Magnette se sent menacé par le belgicain PTB-PVDA et un Bouchez qui tire sur tout ce qui bouge. Les syndicats socialistes wallons trouvent même la Vivaldi pas suffisamment à gauche. Il est totalement crispé, notamment au vu des résultats des dernières élections législatives en France. Mais il pense en réalité comme moi : ça ne fonctionne plus. »

Nouvelle réalité

« Le PS peut évidemment se permettre de maintenir le statu quo pour le moment ; ce n’est pas à lui de forcer le changement. La Belgique lui rapporte beaucoup. La Vivaldi transfère en effet une immense quantité de richesses des personnes actives et travailleuses, c’est-à-dire des Flamands, vers les passifs. Et plus ça dure, mieux c’est. Mais ils savent que ce changement finira par arriver. Je n’attends donc aucune aide pour le moment, mais au lendemain des élections, nous entrerons dans une nouvelle réalité. »

Compter sur soi-même

« Si les Flamands votent intelligemment, nous pouvons amener ce bouleversement. Je compte uniquement sur moi-même et sur notre parti, ainsi que sur les électeurs flamands. Et certainement pas sur de prétendus alliés de l’autre côté de la frontière linguistique », conclut Bart De Wever.

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