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Bart De Wever : « Le budget fédéral ne peut plus être réanimé »
« Nous avons les dépenses publiques les plus élevées, et elles vont encore augmenter. Nous avons le taux d’endettement le plus élevé, et il va encore augmenter. Nous avons la pression fiscale la plus élevée, et elle va encore augmenter. Nous avons aussi la croissance économique la plus basse et un faible taux d’emploi, tandis que les pensions vont nous exploser à la figure. Et que fait le gouvernement De Croo ? Rien. C’est totalement irresponsable. J’aimerais leur dire : arrêtez. Rentrez chez vous », déclare le président de la N-VA Bart De Wever au sujet de l’accord budgétaire fédéral.
« C’était un conclave budgétaire historique », estime Bart De Wever. « De Croo est arrivé en promettant de mettre un terme au pourrissement, et il est reparti avec une situation encore plus pourrie. Ce budget ne peut plus être réanimé. Le contraste avec le Gouvernement flamand est saisissant, lui qui parvient malgré tout à présenter un budget structurellement sain. Personne ne le conteste. »
Catastrophique
« Le gouvernement De Croo ne prend aucune mesure pour faire face aux immenses coûts du vieillissement qui nous attendent. Il est question de 20 milliards. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien. Si nous voulons vivre comme en Allemagne et aux Pays-Bas, où il y a de l’argent pour véritablement aider les gens, il faut relever le taux d’emploi. Surtout à Bruxelles et en Wallonie, où les chiffres sont absolument catastrophiques. Peut-être le PS se dit-il qu’au final, ce ne sont pas ses électeurs qui rembourseront les dettes... »
La situation devient intenable
Nous ne devons pas nous faire d’illusions, estime De Wever : « Il n’est même plus question de nos enfants ou petits-enfants. C’est la situation qui nous attend dès demain. Nous allons devoir payer des milliards de charges d’intérêt. La situation devient tout simplement intenable. Et pendant ce temps, la majeure partie de l’argent destiné à entretenir l’État-providence va aux inactifs. »
« Le gouvernement fédéral se croit riche en se basant sur des revenus dont il ne bénéficiera peut-être pas, car cette taxe sur les surprofits, à laquelle nous ne sommes pas opposés sur le principe, pourrait bien n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. D’après les prévisions, le prix du kWh devrait atteindre les 100 euros. Mais la Vivaldi fait des dépenses sur lesquelles elle ne pourra pas revenir. »
D’innombrables promesses
« On aide la classe moyenne à réduire ses factures d’énergie, très bien, mais ce que l’on oublie de dire, c’est que cette même classe moyenne a déjà dû payer deux fois à travers l’indexation et les impôts. La classe moyenne travailleuse doit d’abord payer des impôts puis reçoit ensuite une petite partie en retour, avec un chèque dont on ne sait même pas s’il sera couvert. Car où allons-nous aller chercher cet argent, selon vous ? On peut faire de grandes promesses et tenter de noyer le poisson pendant un certain temps, mais la réalité finira par nous revenir au visage tel un boomerang. »
« Rentrez chez vous »
« Quand j’entends même un vice-Premier ministre de la Vivaldi dire qu’ils ne sont d’accord sur rien et qu’il ne faut pas s’attendre à de grandes réformes, j’ai envie de leur dire : rentrez chez vous. Stop. Nous allons encore perdre deux ans. La situation ne fait qu’empirer. Il ne faut pas se mentir : la probabilité que nous nous en sortions sans perte de richesse est nulle. Et plus la coalition Vivaldi durera, plus la situation s’aggravera. »