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Bart De Wever : « La solution réside dans le confédéralisme »
Le président de la N-VA Bart De Wever a livré son analyse de la situation politique belge. Il est revenu sur la chute du gouvernement fédéral en raison du Pacte de Marrakech et a anticipé les jours et semaines à venir. Une semaine après que les ministres N-VA ont quitté le gouvernement fédéral, le président De Wever s’est montré constructif. « Nous sommes prêts à dialoguer de manière sérieuse. »
Sur les élections anticipées
« Di Rupo n’avait pas de majorité en Flandre, Michel n’en avait pas en Wallonie, et nous avons maintenant un gouvernement qui n’a plus de majorité nulle part. Et pourtant, tout le monde affirme que les choses empireraient en cas d’élections. Le système est en panne et malade. »
« Le Premier ministre doit trouver une majorité afin de gouverner le pays. S’il n’y parvient pas, une autre solution devra être trouvée. Un gouvernement sans majorité et immobile, c’est le théâtre de l’antipolitique. »
Sur la possibilité pour Charles Michel de rester en affaires courantes jusqu’au 26 mai
« Les affaires courantes doivent uniquement servir lors de la campagne électorale et de la période post-électorale tant qu’aucun gouvernement n’est formé. Les affaires courantes ne sont pas une forme de gouvernance. »
Sur la possibilité de gouverner le pays
« Un gouvernement sans majorité en Flandre, comme celui de Di Rupo à l’époque, est selon moi inacceptable. Et un gouvernement sans majorité en Wallonie constituerait lui aussi un problème démocratique. Une politique de centre droit est une bonne chose pour la Belgique, mais ce n’est pas une solution structurelle. La solution réside dans le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme . La Flandre doit avoir son autonomie. »
Sur l’accusation selon laquelle l’expression « coalition de Marrakech » est une mise en scène politique bon marché
« Si le Premier ministre, via une majorité de rechange de deux tiers du Parlement, se rend dans cette ville pour y expliquer qu'il se trouve du bon côté de l’histoire, en quoi est-ce une insulte ? Et qui est en réalité le raciste en disant de telles choses ? Avoir des sentiments négatifs sur Marrakech en dit long sur la conception que l’on a de l’homme. »
Sur son soutien au gouvernement Michel II
« Je suis toujours ouvert à une forme de coopération. Le pays doit bien être gouverné. J’attends du gouvernement qu'il explique ce qu’il va faire et j’expliquerai alors ce que je ne veux pas qu’il fasse. Pas de politique de Marrakech, par exemple. »