Bart De Wever à propos de l’échec de la formation d’un gouvernement d’urgence : « Le décompte final en 2024 risque d’être dévastateur »

« Si l’on ne parvient pas à se mettre d’accord lors de la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale, quand pourra-t-on le faire ? » Dans De Zevende Dag et De Afspraak, Bart De Wever est revenu sur l’échec de la formation d’un gouvernement d’urgence pour faire face à la crise du coronavirus. Selon De Wever, le président du PS Paul Magnette a accumulé les erreurs. Le président de la N-VA a également abordé l’après-crise. « Le décompte final en 2024 risque d’être dévastateur. »

Vendredi, De Wever a affirmé dans De Afspraak que la N-VA soutiendrait les pouvoirs spéciaux du gouvernement Wilmès. « Bien que personne ne m’ait encore expliqué pourquoi le gouvernement résiduel avait besoin des pouvoirs spéciaux, mon parti approuvera toutes les mesures face au coronavirus. C’est ce que la population attend de nous. » 

Un gouvernement caduc

De Wever continue de penser qu’un gouvernement d’urgence aurait été préférable afin de gérer la crise. « L’idée était simplement de faire face au coronavirus comme il se doit, avec le soutien de la population. Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Nous nous retrouvons avec un gouvernement caduc. »

Qui dirige le PS ?

Selon Bart De Wever, Paul Magnette a été démasqué en tant que président du PS. « Nous avions un accord. Lorsque je donne ma parole en tant que président de parti, je la tiens. Qui dirige le PS ? Je ne sais pas. À quiconque négocierait un jour avec Magnette : sachez qu’il n’y a rien à en tirer. »

Des partis frères rabaissés

Selon De Wever, le PS et le MR rabaissent leurs partis frères flamands. « Je vois un PS et un MR qui vivent dans leur propre monde. Ils ne tiennent nullement compte de leurs partis frères flamands. C’est même trop leur demander que de les informer de leurs décisions au préalable. »

Perspectives pour l’après-crise

Le président de la N-VA s’est également exprimé sur l’après-coronavirus. « Un fonds de garantie est en cours de création. Nous allons devoir déterminer à qui il sera destiné. » Ce ne sera pas simple, selon De Wever. « Si l’on ne parvient pas à se mettre d’accord lors de la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale, quand pourra-t-on le faire ? »

Le décompte du spectacle politique de la semaine dernière arrivera au plus tard en 2024, selon De Wever. « Comment ce pays va-t-il faire après la crise ? Le décompte final risque d’être dévastateur. »