« Baisse » fédérale de la facture d’énergie : même pas 50 centimes par mois

La baisse de la facture d’énergie pour les familles à hauteur de 30 euros par an annoncée fièrement par le gouvernement De Croo ne va guère faire la différence par rapport à la situation actuelle. C’est ce qu’a appris le député fédéral Bert Wollants après les réponses de la ministre écologiste Van der Straeten à ses questions.

La ministre Vivaldi a expliqué lors du débat budgétaire que les 30 euros par famille étaient constitués de mesures de compensation d’augmentations qui autrement feraient augmenter la facture en 2022. Le gouvernement fédéral préfère donc faire en sorte que sa partie de la facture n’augmente pas en 2022 plutôt que de faire baisser la note. « Il a fallu environ 25 heures de débats avant que le gouvernement ne fournisse enfin les chiffres », explique Bert Wollants. « Mais la montagne a accouché d’une souris : Van Peteghem et Van der Straeten ne font pas vraiment diminuer la facture, ils évitent qu’elle ne continue d’augmenter. »

Les coûts supplémentaires liés à l’offshore et au tarif social réduisent considérablement l’impact de l’effort budgétaire

Bert Wollants voit ses craintes confirmées : les coûts supplémentaires pour l’offshore et le tarif social représentent la quasi-intégralité de l’effort budgétaire. Le gouvernement fédéral a libéré 156 millions d’euros pour la réduction de la facture d’énergie, dont 103 millions sont uniquement destinés à compenser les hausses de prix. Le surplus est réparti entre les familles et les entreprises. La facture d’énergie ne va donc pas diminuer de 156 millions d’euros pour les familles par rapport à 2021, mais de 26 millions seulement. « Quel impact auront ces mesures fédérales sur la facture d’électricité et de gaz des citoyens ? Pas grand-chose à mon avis. Cela explique en tout cas pourquoi la ministre Van der Straeten a mis autant de temps avant de décrire le traitement de ces coûts supplémentaires : en fin de compte, la différence n’est même pas de 50 centimes par mois », conclut Bert Wollants.