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Axel Ronse : « Nous faisons face au défi politique du siècle »

Le président du groupe N-VA à la Chambre, Axel Ronse, était l’invité de l’émission Terzake sur VRT Canvas, à l’occasion de la rentrée parlementaire. Fait marquant : les différents chefs de groupe ont unanimement appelé à la collaboration. « Nous faisons face au défi politique du siècle. Les citoyens n’ont que faire des querelles personnelles », a déclaré Axel Ronse.
Remettre de l’ordre dans le budget
« En 2029, notre pays fera face à un déficit budgétaire de pas moins de 40 milliards d’euros. Aucun de nous, autour de cette table, ne veut que les impôts de la génération suivante servent uniquement à payer les intérêts de la dette que nous contractons aujourd’hui. »
L’état des finances publiques est donc, à l’heure actuelle, la principale source d’inquiétude pour Axel Ronse : « La situation est extrêmement grave. Si l’on compare la Belgique à une entreprise familiale, nous serions la quatrième génération à en prendre les rênes. Or, la troisième génération — ces “fils à papa” incarnés par Guy Verhofstadt — a préféré jeter la prospérité par les fenêtres, au lieu de la faire fructifier.
Notre génération s’est maintenant réunie sous la bannière de l’Arizona. Et malgré nos divergences politiques, une chose nous rassemble : nous voulons remettre de l’ordre dans ce pays. »
Finis les accords de gouvernement comme cadre de travail
« Il faut réduire la dette. Nous nous dirigeons vers un déficit de plus de 40 milliards, soit plus de 6,5 % de notre PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB . C’est tout simplement inacceptable. Voilà pourquoi nous allons mordre à pleines dents dans le budget : rationaliser, économiser, réformer. »
Le gouvernement bénéficie, selon Axel Ronse, d’une forme de chèque en blanc : « Nous sommes en territoire inconnu. Il n’y a plus d’accord de gouvernement pour nous servir de boussole, comme c’était encore le cas pour les accords de Pâques ou d’été. Donc oui, nous naviguons en eaux troubles. Mais j’ai confiance : sous la direction de Bart De Wever, les ministres parviendront à un bon résultat. »
Trois choix politiques
« Il existe en réalité trois choix politiques », estime Axel Ronse. « Le premier camp, c’est La Lutte Sociale : le PS, Écolo et les communistes. Ils affirment qu’il n’y a pas de problème, considèrent chaque réforme comme un scandale, laissent les frontières grandes ouvertes à la migration, et ne font rien contre l’incapacité de longue durée. Ensuite, il y a l’équipe Minuteur de cuisine, le Vlaams Belang. Leur discours ? Laisser le PS continuer pendant encore cinq ans, laisser le pays sombrer, et puis soudain — ding ! — tout serait miraculeusement réglé. Et enfin, il y a ceux qui prennent leurs responsabilités : nous, les Arizona. »
Une voie claire
Comment ? « Notre principe est simple : il faut plus de contributeurs. La Belgique a les carrières professionnelles les plus courtes d’Europe. En Wallonie, les chiffres du chômage sont hallucinants.
À Charleroi et à Liège, il y a plus de 2 000 personnes qui sont au chômage depuis plus de 20 ans tout en continuant à toucher des allocations. Et rien ne les motive à retravailler. Cela ne peut plus durer. »
« Car en mettant plus de gens au travail, on obtient plus de cotisations, moins d’allocations, et une économie qui repart. Les entreprises peuvent enfin trouver suffisamment de personnel pour produire. C’est la seule voie pour s’en sortir », conclut Axel Ronse.